Le programme national de la santé scolaire prévoit, pour l'année 2005-2006, un taux de couverture médicale de 100% dans tous les établissements éducatifs. Le ministère de la Santé envisage également l'ouverture de 100 nouvelles unités de dépistage et de suivi. En matière de visites médicales systématiques de dépistage, celles-ci doivent être assurées à 100% au moins aux élèves des “classes-cibles”, a déclaré, hier, Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors de la journée d'étude sur la santé scolaire tenue au siège de son ministère. Quant au taux de couverture vaccinale, selon l'instruction interministérielle, il devrait être de 100% pour les élèves de 1re et de 2e années primaire, ainsi que ceux de la 1re année moyenne et de la 1re année secondaire. Par ailleurs, la prise en charge spécialisée des affections dépistées en milieu scolaire doit être assurée à 100% pour les problèmes ophtalmiques dans les wilayas du Sud et supérieure à 50% pour les problèmes bucco-dentaires. Le ministre de la Santé a mis l'accent sur ce problème dentaire, déclarant : “Il faut un budget de 4 milliards de dinars pour régler le problème de la carie dentaire en milieu scolaire.” Le Dr Adjeb, sous-directeur de la santé en milieu éducatif au ministère de la Santé, a donné le bilan annuel de santé scolaire de l'année 2004-2005. Les élèves ont été pris en charge, indique-t-on, par plus de 1 327 unités de dépistage et de suivi (UDS) composées d'équipes de santé scolaire constituées de 1 689 médecins, 1 392 chirurgiens dentistes, 255 psychologues et de 2 190 paramédicaux. Le Dr Ouhib, coordinateur de santé scolaire du secteur sanitaire de Koléa, estime que le programme national de santé scolaire a connu “d'indéniables progrès en matière de couverture médicale” durant les dix dernières années. Il est à noter qu'au bout de trois ans de mise en application, les pouvoirs publics ont dépensé un montant global évalué à 86 milliards de centimes. Toutefois, le même conférencier a reconnu l'existence de certaines insuffisances liées surtout à la difficulté de couvrir tous les établissements à travers le territoire national. Concernant le plan d'action pour l'année 2005-2006, le Dr Semid, directeur des actions sanitaires spécifiques, indique que “les actions à mener au plan national visent, au-delà de l'aspect quantitatif, la qualité des prestations fournies en santé scolaire ainsi que la prise en charge des problèmes des enfants et adolescents”. Pour atteindre les objectifs escomptés, il est question, explique le conférencier, de mettre à la disposition des équipes de santé scolaire et des UDS les moyens logistiques nécessaires pour l'accomplissement de leur mission. Par ailleurs des cours d'éducation sanitaire et des campagnes de communication sont programmés afin de sensibiliser les enfants et les adolescents au sujet de la santé scolaire. Nabila Afroun