Le syndicat national des magistrats (SNM) a appelé, ce samedi, l'ensemble des magistrats à ne pas se conformer à la dernière note émise par le ministre de la justice, le 13 mai dernier, ordonnant la reprise immédiate des audiences civiles et administratives dans les tribunaux, considérant que celle-ci est en contradiction avec le décret exécutif 20-70 du 24 mars 2020 fixant les mesures complémentaires de lutte contre le Covid-19, ainsi que l'instruction du Premier ministre, après consultation du Président de la république, portant la prolongation des mesures de confinement jusqu'au 29 mai 2020. Le SNM, qui considère que la décision du ministre de la justice «peut constituer un danger sur la santé et la sécurité des citoyens, des magistrats, des avocats et des employés du secteur de la justice», relève à propos «l'absence des moyens de protection contre le Covid-19 dans les tribunaux». C'est ainsi que le syndicat exhorte les magistrats à renvoyer de manière systématique toutes les affaires civiles et administratives à après l'Aïd. Le SNM s'est dit cependant disposé à appeler les magistrats à reprendre les audiences de manière graduelle après la fête de l'Aïd. Rédaction Web