L'assemblée annuelle de l'OMS s'est ouverte hier virtuellement pour la première fois de son histoire, les pays appelant à ce que le futur vaccin contre le coronavirus soit un "bien public" et à réformer l'OMS pour qu'elle réponde mieux aux pandémies. Ouvrant les discussions, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Gurerres, a critiqué les pays ayant "ignoré les recommandations de l'OMS", estimant que le monde payait aujourd'hui au "prix fort" les stratégies divergentes. "En conséquence, le virus s'est répandu dans le monde entier et se dirige maintenant vers les pays du Sud, où il pourrait avoir des effets encore plus dévastateurs", a-t-il ajouté, appelant à un "effort multilatéral énorme" face à cette "tragédie". "J'espère que la recherche d'un vaccin pourra en être le point de départ", a-t-il dit à l'ouverture de la réunion qui doit s'achever aujourd'hui. Comme en écho, le président chinois Xi Jinping a assuré qu'un éventuel vaccin chinois deviendra un "bien public mondial", promettant que son pays consacrerait, par ailleurs, deux milliards de dollars sur deux ans à la lutte mondiale contre le Covid-19. La Chine est, pour rappel, le premier foyer du coronavirus officiellement déclaré fin novembre 2019. Washington a accusé Pékin de dissimuler l'ampleur de la maladie. Cela a provoqué de nouvelles tensions ayant conduit Donald Trump à suspendre le financement américain de l'OMS, accusée, pour sa part, d'être sous l'influence de la Chine.