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Le drame des Algériens bloqués en Turquie
3 ressortissants sont décédés en une semaine
Publié dans Liberté le 01 - 06 - 2020

Chassés des hôtels depuis presque un mois (pendant le Ramadhan), les concernés ne doivent leur salut qu'à la chaîne de solidarité qui s'est organisée autour d'eux.
La situation des Algériens bloqués en Turquie se complique de jour en jour sans que, pour le moment, un hypothétique rapatriement ne soit programmé par les autorités. En quelques jours, deux d'entre eux sont décédés, charriant des drames familiaux incommensurables.
Les témoignages qui nous parviennent sont émouvants. Meurtrie dans sa chair, la famille de Kamel Nader interpelle les autorités algériennes et réclame le rapatriement de la dépouille du défunt et de sa femme et son enfant qui se trouvent encore à Istanbul. "Il se prénommait Kamel Nader, il avait 41 ans, marié et père d'un garçon de 12 ans et habitait à Saoula après avoir déménagé de la montagne. Il laisse aussi derrière lui, des frères et sœurs inconsolables et des parents âgés et malades, dont sa mère qui le pleure depuis des mois, elle qui nourrissait l'espoir de le serrer dans ses bras une dernière fois", raconte Hafsa, la sœur du défunt.
Entre deux sanglots difficilement contenus, elle nous a livré hier ce témoignage en guise d'appel à l'attention des autorités algériennes. "Il faut absolument rapatrier sa dépouille au plus vite car l'attente est un supplice pour toute la famille, les amis mais surtout pour ma mère qui elle-même est atteinte d'une maladie très grave", confie-t-elle, insistant sur le triste état dans lequel se retrouve sa femme et son seul enfant encore bloqués en Turquie. Contacté hier Hafsa nous explique : "Ils l'accompagnaient parce qu'il se soignait là-bas mais ils ne devaient pas rester aussi longtemps si ce n'était cette pandémie de coronavirus qui a chamboulé nos vies jusqu'à nous séparer à jamais des gens qu'on aime. Notre Président doit un peu plus de compassion envers son peuple. Il n'y a pas pire que la mort.
Aurait-on perdu notre humanité". La nouvelle du décès de Kamel Nader a été communiquée samedi tard dans la nuit par Riad Hasni et Aziz BM via un live sur un réseau social pour enflammer aussitôt toute la Toile. Ces jeunes de la radio Web W213 de Saint-Etienne (France) qui sont mobilisés, à travers leurs relais en Turquie, pour venir en aide aux Algériens bloqués à Istanbul ont parlé également de la perte de Younès, issu de Batna, quelques jours auparavant et dont la dépouille git encore dans la morgue d'un hôpital d'Istanbul. Idem pour Rokaia Blalit, une dame de Sétif âgée de 62 ans qui a rendu l'âme pas plus tard qu'hier après de terribles souffrances, loin des siens. "Notre groupe, autant que d'autres associations, faisons notre possible pour venir en aide à nos frères et sœurs algériens et nous y arrivons tant bien que mal. Mais le rapatriement des dépouilles relève de notre Etat qui doit absolument faire un geste en direction de ses ressortissants.
Ces enfants d'Algérie méritent un meilleur traitement que ce qu'ils subissent en ce moment à l'étranger de leur vivant comme de leur mort". Une triste réalité que dénonce Fatmi Hocine et Salah-Eddine Djeridane tous bloqués depuis plus de deux mois à Istanbul. "C'est inadmissible cet abandon", déplorent-ils jusqu'à se demander : "Aurait-on oublié que nous sommes Algériens ?" Ils ne comprennent pas que "l'on puisse rapatrier des Algériens de Londres, de Paris, de Tunisie et du Maroc alors que ceux de Turquie, qui se trouvent dans des conditions beaucoup plus critiques, ne l'ont pas été".
Ces Algériens qui, pour rappel, ont été chassés des hôtels turcs depuis presque un mois (pendant le Ramadhan) après y avoir été placés par les autorités algériennes, et ce, faute de paiement.
Ils ne doivent leur salut qu'à la chaîne de solidarité qui s'est organisée autour d'eux à l'image du groupe W213 pour leur assurer nourriture et hébergement dans des logis pris en charge par des bienfaiteurs. Aujourd'hui, ils implorent les autorités algériennes à mettre fin à cette situation dramatique et leur permettre de regagner le pays.
Nabila Saidoun


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