Les deux principaux protagonistes dans l'affaire de l'enregistrement téléphonique à savoir Nassim Saadaoui, manager de joueurs, et Fahd Helfaia, directeur général de l'ES Sétif, ont été confrontés hier par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel. Après s'être échangés les accusations par presse interposés, les membres de la CD ont voulu en savoir plus et parvenir à leurs propres conclusions. Le verdict est attendu aujourd'hui ou demain comme l'avait révélé le président de la LFP Abdelkrim Medouar lors de sa dernière sortie médiatique. À sa sortie de l'audition, Nassim Saadaoui a indiqué : "C'est une affaire qui concerne uniquement Helfaia et moi et elle est entre les mains de la justice", a-t-il lancé à la presse non sans omettre de préciser que le président de la FAF n'a rien à voir dans cette histoire. "Je dis aux personnes qui veulent régler leurs comptes avec le président de la FAF, que ce dernier est assez grand et sait ce qu'il fait. Je ne veux pas qu'on m'utilise pour s'attaquer au président de la fédération", fait savoir l'agent de joueurs. Pour sa part, le directeur général de l'ESS, Fahd Helfaia, qui du reste a assigné Nassim Saadaoui en justice, a refusé de s'exprimer sur la confrontation, se contentant de dire que "l'affaire est entre les mains de la justice". Son avocat maître Beniya a révélé que "l'enquête suit son cours. Les dessous de cette affaire sont entre les mains de la justice". La confrontation entre Saadaoui et Helfaia intervient 24 heures après la convocation des deux présidents Benaïssa (USB) et Benhamadi (CABBA) comme témoins, cités dans l'affaire de l'enregistrement téléphonique. Benaïssa, faut-il le rappeler, avait réfuté toute accusation d'arrangement de match, comme il l'avait révélé à la presse, reconnaissant toutefois l'existence de certaines parties ayant voulu arranger le match face à l'ESS. "Je préfère ne pas citer son nom car l'affaire est entre les mains de la justice. Je confirme que des parties ont voulu arranger la rencontre face à l'ESS mais nous avons refusé", avait souligné Benaïssa qui du reste avait défendu son joueur Lakhdari qui, selon ses dires, "est un homme exemplaire. On l'a accusé d'être l'intermédiaire. Comment peut-on lui porter le chapeau alors qu'il n'a pas pris part au match de Sétif en raison d'une blessure. Laissons la justice faire son travail", et d'enchaîner : "Je me demande comment ose-t-on nous accuser d'avoir permis à l'ESS de gagner le match à Biskra alors que notre club lutte pour sa survie parmi l'élite ?" Pour sa part, le président du CABBA, Anis Benhamadi, avait tenu à défendre son club et son image comme il avait tenu à le souligner aux médias : "J'ai répondu présent à cette audition pour apporter mon témoignage en tant que témoin mais surtout pour défendre l'image de mon club. J'ai fait comprendre à la commission de discipline que le CABBA et moi n'ont rien à voir avec cette histoire", a déclaré Anis Benhamadi qui a refusé de commenter l'enregistrement téléphonique entre Helfaia et Saâdaoui. Après avoir entendu toutes les parties concernées et témoins dans cette affaire, la Ligue de football professionnel devra rendre son verdict aujourd'hui ou demain comme l'avait d'ailleurs annoncé le président de la LFP, Abdelkrim Medouar lors de sa dernière sortie médiatique.