Le procès, en comparution immédiate, du jeune militant du hirak, Chamseddine Laâlami, dit Brahim, récemment libéré de prison après plus de 5 mois de détention, a été reporté, hier, par le tribunal de première instance de Bordj Bou-Arréridj, au 18 juin prochain. L'activiste a été placé sous mandat de dépôt, avons-nous appris d'une source de la défense. Après une nuit passée au commissariat et sa présentation devant le procureur de la République du tribunal de Bordj Bou-Arréridj qui a duré toute la matinée, le procès en comparution immédiate de Laâlami a débuté en début d'après-midi pour être reporté au 18 juin prochain. Malgré l'insistance des avocats pour réclamer la liberté provisoire ou à la limite sa mise sous contrôle judiciaire, le juge a décidé de placer Brahim Laâlami sous mandat de dépôt. L'activiste est poursuivi dans 4 affaires pour quatre chefs d'accusation, à savoir outrage à un fonctionnaire de police en exercice de ses fonctions, outrage à une institution, outrage à un employé dans l'exercice de ses fonctions et diffamation. Le collectif des avocats de la défense n'a pas réussi à convaincre le tribunal de l'innocence de l'activiste et de son état de colère à cause du "harcèlement et de l'acharnement contre lui'' . "Il est tout le temps surveillé et n'a pu retenir sa colère", dira un de ses avocats. "Il s'est senti harcelé, méprisé et injustement arrêté", ajoute-t-il. À l'issue du procès, les avocats de la défense ont annoncé leur intention de continuer à le défendre. Pour rappel, Brahim Laâlami a été arrêté, mardi après-midi, suite à un simple contrôle de routine par la police pour "non-port de masque''. Laâlami, se sentant injustement arrêté, a réagi en filmant la scène et en la publiant sur sa page Facebook.