Finies les vacances ! Après presque trois mois de détente, les élèves reprennent le chemin des établissements scolaires. Les choses sérieuses commencent. La réforme engagée exige plus d'effort. À l'instar de la Capitale, les élèves des régions est, ouest et centre du pays rejoignent, eux aussi, les bancs de l'école. Cette journée est vécue différemment d'une région à une autre et en fonction des spécificités qui caractérisent chaque ville et chaque structure du département de l'éducation nationale. Une rentrée scolaire difficile à Draâ El Mizan Après avoir passé un été difficile en matière de dépenses dues essentiellement aux fêtes, les parents font face à une autre saignée et pas des moindres : l'achat des fournitures scolaires. Les librairies du coin présentent des gammes variées d'articles scolaires. Comme nous l'avons constaté, les étagères sont achalandées notamment d'objets scripteurs et traceurs arrivant de Chine. D'ailleurs, aux yeux de certains connaisseurs, ces articles bon marché ne sont que de simples gadgets dont la qualité laisse à désirer. Par conséquent, il est très important de signaler ce marché parallèle qui se développe à chaque rentrée. Les trottoirs sont jonchés de fournitures diverses, au grand bonheur des parents qui y trouvent leur compte. “Non seulement je dois trouver un moyen pour mettre à leur disposition quelques fournitures, mais il faudra aussi régler les frais inhérents à leur scolarité”, nous dit au passage un père de famille accompagné de ses quatre enfants scolarisés dans tous les paliers. Au demeurant, la rentrée scolaire est également synonyme de l'achat de vêtements. Pour alléger, un tant soit peu, leurs dépenses, les familles se rabattent sur... la friperie. Jeudi, jour de marché hebdomadaire, dès l'aube, le lieu communément connu sous l'appellation boulevard de la Friperie est pris d'assaut. Les clients les plus chanceux arrivent à retirer, dans les ballons de linge déposés à même le sol, de véritables occasions. Ceux-là sont les connaisseurs. “Pour trois mille dinars, j'ai pu tout de même vêtir mes quatre enfants. On ne peut plus se permettre le luxe d'acheter des vêtements neufs, car les autres charges nous coûtent les yeux de la tête.” Enfin, ce qui hante encore les parents, c'est l'achat des manuels. Effectivement, depuis la suppression du soutien de l'Etat au manuel scolaire, le livre coûte excessivement cher. (356 532) élèves rejoindront les bancs de leurs différents établissements à travers l'ensemble de la wilaya de Sétif. Aussi, 867 établissements d'enseignement primaire accueilleront 199 918 élèves, dont 27 862 nouveaux, tandis que 110 434 et 46 180 iront dans les 166 CEM et 54 lycées que compte la wilaya. Réception de 5 nouveaux CEM à Sétif Sur le plan des infrastructures scolaires, on annonce la réception de 5 nouveaux CEM à Sétif, Draâ Kebila, Belaâ, Hammam Sokhna et Beni Azziz. À Sétif, Bouandas, El Eulma, Bazar Sakhra, Aïn Sebt et Amoucha, 7 nouvelles écoles primaires seront opérationnelles. Concernant les cantines scolaires, 504 écoles implantées en milieu rural en seront dotées pour la première fois. À Ouled Adouane, Beïdha Bordj et Aïn Roua, 4 nouveaux internats de 200 lits chacun et 3 nouvelles demi-pensions ont été installés. L'encadrement pédagogique sera assuré par 14 988 enseignants pour les 3 paliers. Nous noterons que c'est la première fois que l'ensemble des 54 lycées sera doté de laboratoires en informatique. S'agissant du livre scolaire, les services de la direction de l'éducation affirment que la couverture est de l'ordre de 100% pour le cycle primaire. Les déficits recensés concernent le livre de langue française pour le cycle moyen et 5 titres sur les 17 destinés au cycle secondaire et ce, en raison de la réforme introduite récemment au niveau de la première année secondaire avant la fin de la semaine en cours. D'autre part, la prime scolaire de 2 000 DA destinée aux écoliers issus de milieux démunis, dont le montant de 270 millions de dinars a été débloqué au profit de 135 000 bénéficiaires répartis à travers les 20 daïras et les 60 communes que compte la wilaya, sera distribuée avant la fin de cette semaine. 163 979 élèves attendus à Boumerdès À l'instar des autres wilayas du pays, celle de Boumerdès s'attend à accueillir pour la rentrée scolaire 2005/06 un total de 163 979 élèves tous paliers confondus dont 83 939 filles. Pour ce qui est des nouveaux élèves inscrits dans les différents établissements de la wilaya, l'on dénombre 32 827 élèves dont 22 891 filles. Au chapitre des nouvelles infrastructures, la wilaya de Boumerdès enregistre cette année l'ouverture d'un nouveau collège base 7 à Ouled El Arbi dans la commune de Khemis el Khechna, 3 nouvelles cantines scolaires à Chabet el Ameur, Ouled Heddadj et Baghlia. Concernant l'affaire du projet de construction d'un lycée à Beni Amrane, et qui a fait couler beaucoup d'encre, la directrice de la wilaya de Boumerdès a levé toute équivoque à ce sujet en déclarant, lors d'un point de presse : “Nous n'allons pas construire un troisième lycée à Beni Amrane, c'est un lycée de remplacement. Il sera construit pour diminuer les surcharges et libérer les annexes. Cette commune aura toujours deux lycées, pas plus.” Pour ce qui est du manuel scolaire, il sera disponible dans tous les établissements et en quantité suffisante. “Tous les établissements ont reçu leurs quotas de livres selon leurs bons de commande durant les vacances d'été”, a déclaré la directrice, avant d'ajouter : “Concernant la langue amazighe, qui sera enseignée cette année dès la 4e année primaire, la wilaya de Boumerdès compte 3 lycées qui enseignent déjà cette langue, à savoir le lycée de Chaâbet (480 élèves) et les 2 lycées de Beni Amrane (206 élèves). En fait, 886 élèves étudient la langue amazighe.” Enfin, il est à noter que la wilaya de Boumerdès compte 345 écoles primaires, 71 collèges et 28 lycées. Benabid Farid/Adam Zerrouki Oum El Bouaghi Le marché de Aïn Fekroun à la rescousse des petites bourses Comme à l'accoutumée, le marché très prisé du prêt-à-porter de Aïn Fekroun, 25km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, très connu à l'échelle nationale, grouille déjà de centaines de citoyens venant de toutes les contrées du pays : Annaba, Constantine, Sétif, Tébessa, Biskra, Skikda, Taref... Les prix des effets vestimentaires sont abordables pour les faibles bourses qui peuvent, de ce fait, satisfaire les caprices de leurs enfants, car une paire d'espadrilles est à 300 DA, une blouse à 200 et un tablier à 100. “Esatha” est le lieu où se déchargent chaque jour des centaines de containers pour garnir les espaces des centaines de locaux jouxtant l'avenue Satha. Cette situation crée un vacarme indescriptible où se mêlent les cris des gosses, ceux des revendeurs et les klaxons des voitures. D'autant plus que l'extension de ce marché bat son plein de par l'ouverture de nouveaux magasins dans les ruelles avoisinantes. Néanmoins, le manque de viabilisation rend très difficile la circulation piétonnière à l'intérieur de la cité. Même la route menant vers Constantine est en train d'enregistrer des ouvertures de magasins. Au grand bonheur des petites bourses, Aïn Fakroun a tendance à devenir progressivement un grand bazar du made in China, Changaï, Hong Kong... K. M.