Les films algériens “100% vache”, de Yahia Mouhazim, et “Aveux” de Lakhdar Tati, sont en compétition dans cette 3e édition. Deux films algériens sont en compétition officielle au 3e Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger, dont le coup d'envoi aura lieu aujourd'hui pour s'étaler jusqu'au 16 septembre, et qui rassemble cette année des cinéastes et réalisateurs de 19 pays, dont la Palestine, le Liban et la Jordanie. Le jeune réalisateur algérien Yahia Mouhazim, qui vit en France, participe pour la seconde fois consécutive à ce festival des réalisateurs méditerranéens, avec son court-métrage de 14 minutes 100% vache, réalisé en 2005 sur les conditions de travail des éleveurs et paysans algériens. Le film met en scène un éleveur dont la voiture tombe en panne alors qu'il transportait du lait de vache vers la ville. Le paysan est contraint de pousser la voiture jusqu'au garage d'un mécanicien qui refuse de la réparer immédiatement et oblige le paysan à laisser ses bidons dans la camionnette. Aveux, du réalisateur Mohamed-Lakhdar Tati, est le second film algérien en compétition à ce festival. Le court-métrage, de 15 minutes, a été réalisé en 2004 et raconte un huis clos entre deux personnages dans une chambre d'hôtel, un jour de pluie. Présidé par le réalisateur suisse Jean-François Amiguet, le jury de ce festival devra visionner 23 films en compétition officielle, dont Presque un rêve (2004, 15 mn), du Tunisien Khaled El Walid Barsaoui, Chemise blanche, cravate noire, du Marocain Yassine Fennane (2005, 5 mn), Aveuglément arbitraire (2004, 20 mn), du Turc Ozan Adam, Tiens-toi tranquille (2005, 19 mn), du Palestinien Sameh Zoabi, Ascenseur (2004, 5 mn), de l'Egyptien Ramy Esmat, ou Les Derniers jours d'un lapin (2005, 18 mn), du Croate Jazna Zastavnikovitch. Des réalisateurs de pays du pourtour méditerranéen participent, par ailleurs, à ce festival du court-métrage de Tanger qui proposera des sélections de films libanais, palestiniens, jordaniens et syriens. À noter, en outre, que cinq prix seront décernés aux réalisateurs primés : le grand prix du festival, le prix spécial du Jury, le prix de la 1re œuvre, le prix de l'interprétation féminine et le prix de l'interprétation masculine. Pour rappel, lors du 2e édition du festival, en septembre 2004, le film algérien De l'autre côté, du réalisateur Nassim Amaouche, avait remporté le prix de la meilleure première œuvre. Le jury du festival, présidé par le cinéaste bosniaque Danis Tanic, avait décidé à l'unanimité d'attribuer le prix de la meilleure première œuvre au film de Nassim Amaouche, alors que le grand prix avait été décerné au film Un Hymne à la gazelle, de la réalisatrice française Stéphanie Duvivier. Le film De l'autre côté, très applaudi, est un court- métrage de 28 minutes qui pose la problématique des conflits de générations et des mariages mixtes, au sein d'une famille d'émigrés algériens, dont le plus âgé des trois fils est marié à une Française. Ce film a, notamment, le mérite de parler du grand fossé des incompréhensions sociales et culturelles qui existent aujourd'hui encore au sein de l'émigration maghrébine, en France. R. C./APS