Le jeune réalisateur espagnol Martin Rosete a remporté, avec son film Notre pain quotidien, le grand prix du 3e festival méditerranéen du court métrage qui a été marqué par une forte participation de cinéastes méditerranéens, dont deux Algériens, N'rouhou du jeune Monès Khemar ayant été écarté de la compétition sans raison apparente. Un film qui a décroché dernièrement le prix spécial du jury au festival du court métrage en Tunisie. Le film Martin Rosete, qui retrace avec humour les années 1940 en Espagne, a été sacré meilleure œuvre parmi 43 films en compétition officielle représentant 19 pays, dont Aveux Mohamed Lakhdar Tati, et 100 PC Vache de Yahia Mouhazim. Le jury du festival, présidé par le cinéaste suisse Jean-François Amiguet, a également attribué ex æquo le prix spécial du jury aux courts métrages : Un lundi de Tamer El-Saïd (Egypte) et Pilala de Theo Papadoulakis (Grèce). Le jeune Tunisien Fares Nanaâ a remporté le prix de la première œuvre pour son film Casting pour un mariage (13 mn), alors que le prix de la meilleure interprétation féminine a été remporté par l'actrice française Elina Lowensohn pour son rôle dans le film Kitchen de Alice Winocour. Le prix du meilleur rôle masculin a été attribué à l'acteur égyptien Sami Samra pour sa prestation dans le court métrage Aujourd'hui, 30 novembre de Mahmoud Souleimane. La mention spéciale du jury a été attribuée au réalisateur palestinien Sameh Zouabi pour son court métrage Tiens-toi tranquille. À rappeler que le 2e festival du court-métrage de Tanger, organisé en septembre 2004, le film De l'autre côté du réalisateur algérien Nassim Amaouche avait été primé et a reçu le prix de la meilleure première œuvre. Les responsables de plusieurs festivals internationaux du court métrage dans plusieurs pays du pourtour méditerranéen ont manifesté, lors du festival, leurs craintes du déclin qui guette ce genre cinématographique. Ces responsables ont été unanimes à constater le triste sort de ce moyen d'expression cinématographique. Les salles de cinéma ont perdu l'habitude d'antan où les courts métrages sont souvent projetés avant le film à l'affiche, leur diffusion sur les chaînes de télévision ne sont pas plus qu'un moyen de meubler les heures de faibles audience.