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Mohamed Oudhai, l'artiste écrivain et ses modèles
Portrait
Publié dans Liberté le 10 - 09 - 2005

À l‘écart des modes qui, comme disait Queneau, ne se portent pas seulement sur le dos mais dans la tête, Mohamed Oudhai continue, livre après livre, à édifier une œuvre qui ne ressemble à aucune autre quant au contenu, si réticent à l'égard de ce fantastique que l'écrivain affectionne et qu'il définit comme “la forme que prend le sens du sacré dans les périodes du scepticisme et de bouleversements”.
Natif de la ville de Frenda, dans la wilaya de Tiaret, en 1943, Mohamed Oudhai est issu d'une famille modeste mais éveillée.
Habité par le mot, il a de tout temps travaillé dans la durée, discipline dans son langage et maître de la métamorphose du verbe. Il a obéi à la loi du temps qui fait du parcours d'un homme une chaîne d'étapes homogènes et calculées.
Jeune, il avait commencé par mettre à profit des connaissances pédagogiques acquises à l'Ecole normale de l'éducation des années 1960, en versant dans une carrière qui a duré 35 ans dans l'enseignement qu'il n'avait quittée qu'une fois mis en retraite.
Orphelin précoce, il a dû s'engager sans répondre aux sollicitations de son adolescence et de sa jeunesse, dans une rude bataille afin de perfectionner au mieux sa raison de vivre. Pour lui, les ombres mangeaient la vie et la vie courait au bord du vide. Mais, ayant vite compris que la jeunesse bien que douce n‘est qu'un monde de chimères, il réussit à rétablir l'équilibre dans son existence. Et c'est ainsi qu'il parvient à conjuguer la plume avec le pinceau et le plectre. Artiste, plasticien, il a longuement brouillé les pistes avec ses œuvres exposées partout à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
Dans ce sens, il a mis à profit son art pour gratifier les amateurs intéressés d'un édifiant ouvrage avec planches illustrées sur le dessin d'art intitulé L'ABC du dessin et de la couleur.
De même pour donner aux enfants ce sourire qui lui-même ne connaissait pas, il a pénétré dans le monde innocent de l'enfance avec ses œuvres traitant des contes du terroir tels que Baba Fekroune, Dhib El Mebtour, Azza oua Mâazouza et une série parlant de Djeha et de ses drôles histoires.
Ne s'étant pas arrêté à la périphérie de l'âme et de l'enfance, Mohamed Oudhai a pensé aux adultes pour lesquels il a érigé le dernier ouvrage intitulé Réflexions et maximes au cours du temps, édité et mis sur le marché tout récemment. Tel une butineuse, cet enfant de Frenda a conçu ce livre durant une vingtaine d'années. Un ouvrage qui compte 700 maximes traitant de toutes les situations et des péripéties de la vie d'un homme, qui sont liées par un dénominateur commun, l'humanisme.
Toute la réalité est cependant là, présente dans ce livre à rebondissements où Mohamed Oudhai semble d'abord vouloir afficher ses goûts et ses manières avant que n'apparaissent les thèmes du fantastique chers à son âme. On n'en sera pas étonné si l'on songe que, aux yeux de Mohamed, le réel est beaucoup plus que le réel et que rien n'est plus fiable que les faits.
Alors qu'un rêve peut traverser les millénaires, puisque, à travers l'histoire, les siècles, les batailles, il finira toujours par rencontrer les mêmes rêveurs. “C'est un livre essentiel fait pour les lecteurs essentiels”, écrivait dans sa préface notre confrère Amar Abbas, qui notait en titre “afin de ne plus patauger dans les ornières de la vie”.
R. SALEM


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