«Parce que nous voyons les choses en grand, nous avons pensé rassembler les fédérations activant dans le domaine du tourisme et des voyages autour d'une confédération qui sera mise sur pied au plus tard fin 2017», a déclaré le président de la Fédération nationale des hôteliers algériens (FNH), Ahmed Oulbachir, soulignant l'importance du rôle qu'endossera cette organisation professionnelle pour la relance de l'activité touristique en Algérie. «Outre la FNH, la future Confédération ralliera également la Fédération nationale des Offices de tourisme (FNOT), la Fédération nationale des Associations de voyage et de tourisme (FNAT) et d'autres organismes nationaux et locaux, auxquels le ministère de tutelle a déjà accordé son accord verbal et signifié son encouragement pour cette initiative», a-t-il ajouté. Pour ce professionnel du tourisme, la future organisation sera une force de propositions avec davantage de poids et de représentativité, de même qu'elle permettra aux différents acteurs qui la composent de parler d'une seule voix avec les pouvoirs publics et de conjuguer leurs efforts afin de contribuer à la relance de ce secteur en Algérie. Cette démarche, qui bénéficie de l'adhésion de toutes les fédérations et autres intervenants du secteur, est en voie d'être concrétisée et est appelée à s'ouvrir à d'autres acteurs à l'instar des compagnies aériennes nationales, a fait savoir M. Oulbachir. Abordant précisément les perspectives de développement de l'activité touristique, il a précisé que le parc hôtelier national, qui compte quelque 1900 hôtels, essentiellement de gamme moyenne, sera renforcé par les chantiers en cours pour la réalisation de 1600 autres structures similaires, avec un état d'avancement entre 60 et 70 %. Cela étant, il faut savoir que le tourisme est une affaire de tous, du douanier, du taxieur, de l'agent d'accueil à l'aéroport, etc, et que l'hôtelier n'est que le dernier maillon de la chaîne, a-t-il observé, notant que celle-ci doit être «homogène et pragmatique». Il a considéré, à ce propos, que la faille essentielle du secteur touristique en Algérie réside dans le manque du personnel qualifié, relevant les efforts consentis par la fédération afin de renforcer cet aspect et d'apporter un plus dans la prestation hôtelière, et ce, avec le concours d'écoles spécialisées. Depuis 2016, ladite fédération a également lancé un cycle d'éducateurs à l'étranger dans le but de prendre des contacts et de tisser des liens avec les fédérations étrangères et bénéficier de leurs expériences. «Il faut désormais investir essentiellement dans la formation, la conjoncture économique actuelle nous rappelle que nous ne sommes plus dans le choix mais dans l'obligation de redynamiser le secteur» , a-t-il poursuivi, assurant que depuis 2 ans, «nous sentons que le déclic est là et que la volonté politique existe». M. Oulbachir insiste enfin sur la contribution de tous les acteurs du secteur, à savoir les opérateurs, agenciers, hôteliers, etc, mais aussi les responsables de l'administration locale, à différents niveaux. Entre autre, le même responsable Plaide également pour «l'urgence» d'une relance du secteur touristique national, le représentant de la FNAT, Mohamed Attou, appelle à mettre de l'ordre dans ce milieu, déplorant que sur les 1490 agences opérationnelles au niveau national, quelques dizaines seulement peuvent être qualifiées de professionnelles. Il va jusqu'à parler d'une clochardisation du secteur en raison de l'absence d'une stratégie gouvernementale à même de provoquer le décollage de l'activité touristique, arguant, entre autres, de «la prolifération des agences spécialisées que dans la Omra».