Dans l'échange téléphonique, on y entend le président de l'ES Sétif évoquer des équipes qui pourraient lui céder des rencontres en contrepartie d'un renoncement à des dettes contractées auprès de lui. Le directeur général de l'Entente de Sétif, Fahd Helfaia, et l'agent de joueurs, Nassim Saâdaoui, ont été placés hier sous mandat de dépôt, et ce, après avoir été présentés devant le procureur du tribunal de Sidi M'hamed puis le juge d'instruction en comparution immédiate alors que le président de l'US Biskra, Abdallah Benaïssa, et un certain Djebbour et un autre répondant au nom de Seddik Saâdaoui ont été placés sous contrôle judiciaire pour le chef d'inculpation de tentative d'arrangement de matchs. Il faut savoir que Helfaia et Saâdaoui n'étaient pas les seuls à comparaître devant le juge d'instruction, puisque plusieurs personnalités sportives ont été également entendues par le tribunal de Sidi M'hamed dans l'affaire de l'enregistrement sonore. Il s'agit d'Abdallah Benaïssa, président de l'US Biskra, et de Cheddad Bensid, président de l'AS Aïn M'lila. Ce dernier ainsi qu'un certain Amrani d'Aïn M'lila ont été convoqués comme témoins par le procureur de la république avant de transmettre l'affaire au juge d'instruction qui a signalé l'absence de deux personnalités clés dans ce dossier, à savoir Anis Benhamadi, président du CAB Bou-Arréridj, et Benayad, président de l'USM Bel-Abbès. Le premier cité a envoyé un certificat médical pour justifier son absence alors que le second n'a pas donné signe de vie. Dans son audition par le procureur de la république qui a mis en exergue l'enregistrement sonore, le manager Nassim Saâdaoui a plaidé "non coupable de quelconque tentative d'arrangement de matchs du championnat national", expliquant "ignorer l'existence d'une loi interdisant d'enregistrer les conversations téléphoniques." Il a indiqué "avoir voulu prouver son innocence" et balayé d'un revers de main "toute implication visant à arranger des rencontres de football". Ouvrant une parenthèse pour dire que Nassim Saâdaoui n'a pas répondu présent hier à la convocation de la commission d'éthique de la FAF en raison de sa comparution devant le juge d'instruction de Sidi M'hamed. Pour rappel, l'affaire de l'enregistrement téléphonique entre Helfaia et Saâdaoui a éclaté le mois de Ramadan dernier, via un enregistrement sonore publié sur les réseaux sociaux. Un enregistrement audio qui a fait le buzz sur la toile. Il s'agit d'une communication téléphonique entre Saâdaoui et le président de l'ES Sétif, Fahd Helfaya, impliqué dans la course au titre de champion, évoquant clairement un marchandage de matchs en Ligue 1. L'échange téléphonique date de quelques jours avant le confinement. On y entend le président en question évoquer des équipes qui pourraient lui céder des rencontres en contrepartie d'un renoncement à des dettes contractées auprès de lui. Les instances du football avaient fini par réagir. La LFP avait ouvert une enquête alors que le MJS a déposé une plainte contre X. Nazim T.