Le bilan quotidien des contaminations au Covid-19 qui a été rendu public, avant-hier, en début de soirée, dans la wilaya de Tizi Ouzou, est tombé tel un couperet sur les têtes des habitants, notamment ceux d'entre eux qui ont fait le sacrifice de se soumettre, trois mois durant, au strict respect du confinement pour limiter la propagation du virus. En effet, le bilan en question a fait état de 21 personnes confirmées, par la PCR, positives en seulement 24 heures sur le territoire de cette wilaya qui n'a encore jamais atteint la moitié de ce nombre en une seule journée même au plus fort de la pandémie en avril dernier. Selon les quelques précisions fournies dans le bilan diffusé par les autorités, les régions d'Aït Aïssa-Mimoun, Aït Toudert, Boudjima, Tigzirt, Tizi Ouzou et Larbâa Nath Irathen sont les localités touchées par cette flambée de l'épidémie. Selon des sources hospitalières, une partie de ces cas enregistrés, bien que cités en fonction de leurs régions à l'instar de tous les autres citoyens, font partie du personnel hospitalier. Nos sources précisent que parmi ces cas, figurent plusieurs infirmiers exerçant au pavillon des urgences de chirurgie du CHU de Tizi Ouzou. Avec cette nouvelle irruption de contamination, la wilaya de Tizi Ouzou a atteint, jusqu'à avant-hier, un nombre total de 236 personnes contaminées depuis l'apparition du coronavirus à Tizi Ouzou, le 12 mars dernier. 168 d'entre eux, soit plus de 50% sont déclarés guéri et ont quitté les différentes structures sanitaires de la wilaya. Selon des sources médicales, si l'on prend en compte la durée de 14 jours d'incubation du virus, on comprendrait aisément que ces contaminations ont eue lieu durant la période de la célébration de la fête de l'Aïd el-Fitr, à plus ou moins quelques jours. Une période durant laquelle un grand relâchement a été, en effet, partout observé dans cette région. Pour rappel, durant les jours qui ont précédé cette fête religieuse et les jours suivants, les agences postales et bancaires, les magasins d'habillement et chaussures, les superettes et autres magasins d'alimentation étaient constamment bondés de monde. Dans de nombreux villages, les dispositifs de désinfection et fermeture des accès, qui ont été mis en place, depuis le mois de mars, ont été levés donnant ainsi libre court à la circulation. Dans les lieux publics, le port du masque et le respect de la distanciation sociale n'ont pas été souvent au rendez-vous et les médecins ont, à maintes reprises, tiré la sonnette d'alarme quant à une éventuelle recrudescence de l'épidémie. Mais voilà que cette flambée des cas coïncide avec le premier jour du début du déconfinement progressif. Une situation qui fait, ainsi, craindre à la population la nécessité d'un prolongement du confinement dans cette région au moment où tous les voyants étaient au vert.