Dans ce classement de 177 pays, l'Algérie devance le Maroc, classé à la 124e position, mais est loin derrière la Tunisie (89e position). L'Algérie est classée à la 103e position de l'indice mondial du développement humain, un classement de 177 pays, établi par le Pnud qui combine l'espérance de vie, le niveau d'éducation et le revenu par habitant. L'Algérie devance le Maroc, classé à la 124e position, mais loin derrière la Tunisie (89e position). Les politiques commerciales “inéquitables”, menées par les pays riches, empêchent la croissance des pays pauvres, affirme le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). “Les barrières commerciales auxquelles sont confrontés les pays en développement exportant vers les pays riches sont, en moyenne, trois fois plus élevées que celles qui frappent les échanges entre pays riches”, souligne le rapport. Rien ne démontre mieux la logique perverse selon laquelle fonctionne ce système de subventions agricoles que la Politique agricole commune (PAC) menée par l'Union européenne, un dispositif qui met 51 milliards de dollars (43 milliards d'euros) à la disposition des producteurs. La PAC soutient un secteur qui représente moins de 2% des emplois, mais qui absorbe plus de 40% du budget total d'indemnisation par l'Union européenne. Le sucre est le premier parmi ses pairs à avoir servi d'étude de cas en termes de politique publique irrationnelle. Le document de 401 pages montre, en outre, que les pays pauvres représentent moins d'un tiers des importations des pays riches mais les deux tiers de leurs recettes douanières. “Cette taxation perverse et ces politiques commerciales inéquitables continuent d'empêcher des millions d'habitants dans les pays les plus pauvres du monde de sortir de la pauvreté, maintenant des inégalités obscènes”, juge le rapport. Le Pnud épingle notamment les subventions versées par les pays riches à leur agriculture qui, selon l'agence onusienne, “leur permettent de garder un quasi-monopole sur le marché mondial des exportations agricoles”. “Les pays en développement perdent environ 24 milliards de dollars (19,7 milliards d'euros) par an en raison du protectionnisme agricole et des subventions” pratiqués par les pays riches, poursuit le rapport. Le Pnud cite ainsi l'exemple des producteurs européens de sucre lesquels “payés quatre fois plus que le prix mondial (...) ont provoqué la chute des prix mondiaux et infligé un manque à gagner de 494 millions de dollars au Brésil et de 151 millions de dollars à l'Afrique du Sud”. “Derrière la rhétorique du marché libre et les vertus d'uniformiser les règles du jeu, se cache la dure réalité que certains des agriculteurs les plus pauvres du monde sont obligés de rivaliser, non pas avec les agriculteurs du Nord mais avec les ministres des Finances des pays industrialisés. Un cinquième de l'humanité survit avec moins d'un dollar par jour dans des pays où des enfants meurent parce qu'ils ne disposent même pas d'un lit à moustiquaire”, regrette le rapport. Le document précise que le débat sur les tendances de la répartition mondiale des revenus continue à faire rage, mais la question de l'envergure des inégalités prête moins à discussion. Les 500 personnes les plus riches du monde ont un revenu combiné plus important que celui des 416 millions les plus pauvres. À côté des ces extrêmes, les 2,5 milliards d'individus vivant avec moins de 2 dollars par jour — 40% de la population mondiale — représentent 5 % du revenu mondial. Les 10% les plus riches, qui vivent presque tous dans des pays à revenu élevé, comptent pour 54 %. Meziane Rabhi