Finis les vacances, le farniente et les grasses matinées ! C'est hier que les élèves des trois paliers ont repris le chemin de l'école. À Tizi Ouzou, la rentrée s'est effectuée dans la sérénité. Bien avant 8 heures, nouveaux et anciens scolarisées étaient déjà au rendez-vous. Habillés et chaussés de neuf pour la majorité, la mine radieuse, ils piaffent d'impatience pour rentrer dans la cour de l'établissement. Dans le primaire, ils sont 3% de moins que l'année passée, contre 12% dans le moyen. Toutes les conditions sont réunies pour accueillir les élèves, selon le directeur de l'éducation. Une bonne nouvelle réjouit cependant les parents en cette rentrée : le sempiternel problème du manuel scolaire, qui se posait avec acuité chaque année, semble être réglé, apprend-on. Hormis trois titres en 1re AS, à savoir l'histoire, la physique et les mathématiques qui seront disponibles d'ici le 15 septembre, le reste est prêt, à en croire les responsables du secteur. Idem pour les infrastructures et l'encadrement. En dernier lieu, il faut souhaiter un bon déroulement à cette nouvelle année scolaire, comme c'est le vœu de chaque parent d'élève. “Que mes enfants puissent suivre normalement leurs études, sans perturbations dans leur cursus engendrées, notamment par les absences répétées (grèves, protestations, maladies des enseignants, etc.) ou encore le manque de professeurs dans certaines matières, des changements intempestifs de profs, quelques mois seulement après que nos enfants eurent été habitués…”, dira un père de famille. Les syndicats de l'éducation, si prompts à monter au créneau pour demander les droits des travailleurs, œuvreront-ils dans ce sens ? Difficile de répondre dans l'immédiat, surtout que le Sete-UGTA avait menacé, dès le 3 septembre courant, de renouer avec la protesta si rien n'est fait pour la prise en charge réelle et effective des revendications des enseignants. Dans une déclaration qui a sanctionné leur réunion, les syndicalistes ont interpellé le ministère de tutelle afin de relancer le travail déjà entamé en collaboration avec la fédération, “à l'effet de trouver une solution juste et définitive pour soulager un tant soit peu les travailleurs qui, depuis la centralisation de la paie, souffrent le martyre”. Ils promettent de “se rapprocher de la base militante pour décider des actions idoines à entreprendre le moment opportun”. A. T.