Des partenaires sociaux relevant du secteur de l'Education nationale ont salué, lundi, les décisions issues, la veille, du Conseil des ministres relatives à l'organisation de la fin de l'année scolaire en cours et des examens nationaux session 2020, notamment le report du BEM et du BAC, l'annulation de l'examen de fin du cycle primaire et les modalités de passage d'une année à une autre dans les trois paliers d'enseignement. Présents à un point de presse animé par le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, des syndicalistes se sont félicités, dans une déclaration à l'APS, des décisions du Conseil des ministres, celles principalement liées aux propositions des partenaires sociaux, qualifiant les suggestions de "satisfaisantes et appréciables, car étant le fruit des concertations". A cet effet, le Secrétaire général (SG) de la Fédération nationale des travailleurs de l'Education (FNTE), Ferhat Chabekh a indiqué que son syndicat "est très satisfait de la décision du Conseil des ministres, car prenant en compte globalement l'ensemble des propositions formulées par les syndicats du secteur et qui sont avant tout en faveur de nos enfants, notamment le calcul de la moyenne des premiers et deuxièmes trimestres pour le passage d'une année à une autre". Regrettant le maintien de l'examen du BEM, le syndicaliste s'est toutefois dit convaincu que le président de la République "prendra sûrement en compte les éventuels ajustements à opérer et qui dépendront de l'évolution de la situation sanitaire en cas de persistance de la pandémie de Covid-19". Le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, a, quant à lui, salué les décisions de la réunion du Conseil des ministres relatives aux examens de fin d'année, en particulier les examens nationaux. "Nous sommes mobilisés pour mener l'année scolaire à bonne fin. Nous en sommes capables pour peu que les conditions sanitaires l'autorisent et que le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus soit favorable au retour en classe", a-t-il déclaré. Concernant l'examen du BEM, le syndicaliste a rappelé que "la majorité des partenaires sociaux avait préconisé son annulation", mais la décision finale, a-t-il dit, "est revenue au Conseil des ministres qui a décidé de le maintenir". Pour ce qui est du Baccalauréat, M. Dziri a affirmé qu'il était "indispensable" que cet examen ait lieu, ajoutant que "le plus important est que nous ayons dissipé les inquiétudes des élèves et de leurs parents qui sont désormais rassurés sur le sort de l'année scolaire". Pour sa part, le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed s'est félicité des décisions prises concernant l'organisation de la fin de l'année scolaire 2019-2020, précisant que « 95% d'entre elles vont en droite ligne avec les propositions soumises par l'association lors de sa réunion avec le ministère de tutelle », déplorant toutefois «le maintien de l'examen du BEM" ou, au moins, sa programmation après celui du Baccalauréat, soit à la quatrième semaine du mois de septembre prochain ». De son côté, la présidente de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (FNAPE), Khiar Djamila a insisté sur l'impératif « d'annuler l'organisation de l'examen du BEM, et ce pour l'intérêt de l'élève et pour son état psychologique ». «Comment peut-on laisser les élèves et leurs parents dans un état d'anxiété tout au long des vacances d'été, dans l'attente de cet examen », s'est-elle interrogée, appelant les parties concernées à prendre en considération toutes les propositions formulées par les associations des parents d'élèves, et ce dans le seul intérêt de l'élève. Pour le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), la programmation de l'examen du BEM, à la deuxième semaine du mois de septembre, est «une mauvaise décision», les élèves devant passer cet examen «étant jeunes et ne peuvent concevoir une reprise des cours dans une ambiance d'examens, après une interruption qui aura duré des mois». Saluant les autres décisions prises en Conseil des ministres, le syndicat considère que la programmation de deux examens officiels en septembre, mois qui coïncide avec les rentrées sociale et scolaire « est difficile et compliquée et engendrera certainement des problèmes et des difficultés aux plans matériels, humain et logistique ».