Résumé : Inquiet, Houari appelle Nadia qui lui apprend que Radia a fait une opération. Il comprend pourquoi Samira a eu ces complications. Il attend dans le couloir. L'opération se passe bien. Samira donne naissance à une belle petite fille. Elle a décidé de l'appeler Radia. -On avait décidé de ne pas voir le sexe du bébé, et maintenant qu'on a une fille, son prénom, on va le choisir ensemble. Est-ce que mon avis importe peu ? -Non, non. Mais pour moi, ça coule de source. Je ne peux pas donner un autre prénom à ma fille. Je ne veux pas l'oublier. Je veux penser à elles deux. Houari se détourne, respire un bon coup avant de trouver la force de ne pas se fâcher. Ce n'est pas le moment pour se disputer avec elle. Elle vient de sortir du bloc opératoire. Elle a besoin de se reposer. L'anesthésie allait se dissiper. -Rien ne t'empêchera de penser à elle. Pas besoin de lui donner le même prénom. -Je ne sais pas si tu peux comprendre, murmure-t-elle en posant sa joue , sur le front du bébé. Je veux qu'elle fasse partie de ma vie, ne serait-ce qu'avoir la liberté, la possibilité de dire son prénom. Je n'en aimerais pas moins notre fille. Houari, s'il te plaît. Je vois bien que cela t'a contrarié. -On lui donnera deux prénoms, décide-t-il. Maintenant, tu dois te reposer. Je vais demander à l'infirmière de garde de prendre soin de vous deux. -On ne va pas se fâcher pour ça. Elle aura deux prénoms et sera gâtée comme deux. Regarde, elle sourit. Elle aussi est d'accord. -C'est vrai mon ange ? Le bébé sourit dans son sommeil. Houari le reprend et le remet dans le berceau qu'il rapproche de Samira. L'agent de sécurité vient leur rappeler que les visiteurs ne doivent pas tarder. Houari n'a pas vu le temps filer. Il est là depuis des heures. -Narimène a mis de tout, dit-il. Je t'ai aussi pris ton téléphone pour qu'on puisse s'appeler. S'il te manque quoi que ce soit, tu sais quoi faire. On va préparer la maison pour votre retour. -Promis. Le temps de les embrasser, il part puis revient sur ses pas. -Je vous aime. Demain matin, je serai là à la première heure. -On t'attendra. Encore une fois, il part mais revient pour prendre des photos. -Je ne peux pas me passer de vous deux, dit-il. Et je vais les envoyer à nos familles. Je tiens à ce qu'ils soient tous au courant. Enfin, il peut rentrer à la maison. Narimène accourt en l'entendant ouvrir la porte. -Frère, je t'ai appelé plusieurs fois mais tu ne répondais pas, lui reproche-t-elle. Comment ça s'est passé ? -Elle a subi une opération mais elles vont bien. La jeune fille saute de joie. -Elle. Tu veux dire que j'ai une nièce ! J'ai une nièce. C'est magnifique ! Frère, je l'adore déjà. Il sort son portable et lui montre les photos qu'il avait prises avant de rentrer. Narimène n'en revient pas. -Elle est si petite. Elle me donne envie de la protéger. De la gâter. Si vous me le permettez, je m'en occuperai. -Inch'Allah. Mais dis-moi, je meurs de faim. Le dîner est prêt ? -Oui, oui. Frère, avant je voudrais te montrer un album à photos, dit-elle en joignant l'acte à la parole. L'as-tu déjà vu ? Houari secoue la tête. -Non, c'est la première fois. -Frère, tu devrais regarder, murmure-t-elle, le visage très grave. Je suis inquiète pour ta femme. (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.