Le tribunal de Bouira a décidé de placer sous mandat de dépôt sept militants et de libérer six autres, qui ont comparu hier après-midi. Le procès des sept militants maintenus en détention aura lieu le 29 juin prochain. Les détenus sont poursuivis pour attroupement non armé et atteinte à la vie d'autrui. Ils ont été arrêtés vendredi dernier au chef-lieu de wilaya par les forces de l'ordre. Pour les personnes maintenues en détention, il s'agit de Banoune Fateh, Firad Idir, Kadi Noureddine, Merzouk Hamza, Tair Nacer, Alloune Toufik. Quant à la décision de mise sous mandat de dépôt de ces sept militants, les avocats de la défense estiment qu'il n'y a aucune raison de la faire d'autant plus que toutes les personnes sont poursuivies pour les mêmes chefs d'inculpation. Les avocats s'attendaient à ce que tout le monde soit libéré. Un collectif d'une trentaine d'avocats s'est constitué pour défendre les 13 militants connus pour être des acteurs politiques et membres actifs du hirak à Bouira. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place durant la journée aux alentours du tribunal de Bouira où les militants ont été présentés durant la matinée. La situation était très tendue. En plus du périmètre immédiat du tribunal, plusieurs rues et boulevards du chef-lieu étaient quadrillés par la police. Il faut souligner que plusieurs personnes qui sont venues hier matin pour marquer leur solidarité avec les militants arrêtés ont été embarquées par la police. Des témoins parlent de plus d'une vingtaine de personnes qui ont été arrêtées. Dans la commune de Haizer, 9 km au nord de Bouira, des dizaines de jeunes ont procédé à la fermeture de la RN 33 et une grève générale a été observée par l'ensemble des commerçants pour exiger la libération de tous les jeunes militants qui ont été arbitrairement arrêtés.