Le 21 janvier dernier, le même tribunal avait prononcé à son encontre une peine de six mois de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA et la saisie des équipements de la radio web qu'il dirigeait dans le cadre d'une autre affaire instruite contre lui, au mois de novembre 2018. Les déboires de l'activiste Abdelkrim Zeghilèche avec la justice ne finissent pas. Hier, l'animateur du mouvement Mouwatana à Constantine a été une nouvelle fois arrêté par des policiers qui se sont présentés dès la matinée à son domicile sis à la cité Sissaoui. "Krimou" comme le surnomment ses proches a été aussitôt conduit vers le tribunal de Constantine où il devrait être présenté devant le procureur de la République. Il s'agirait vraisemblablement de nouvelles poursuites judiciaires inhérentes à ses dernières activités dont des publications acerbes à l'endroit des responsables politiques et à différents niveaux de l'administration mais également ses récents appels à la reprise du hirak. Aussi, l'on apprend qu'il a été mis en détention provisoire et conduit par la suite à la prison du Coudiat au centre-ville de Constantine. Il serait poursuivi pour entre autres, "atteinte à l'image du président de la République". Vendredi passé, Abdelkrim Zegilèche s'était déplacé à Tizi Ouzou pour prendre part à la marche du 70e vendredi depuis le soulèvement populaire du 22 février 2019. Il avait diffusé plusieurs posts et vidéos à partir de cette wilaya avant de consacrer plusieurs publications à l'arrestation de la militante Amira Bouraoui, exprimant sa solidarité avec elle et récusant sa condamnation. Pour rappel, le 21 janvier dernier, le même tribunal avait prononcé à son encontre une peine de six mois de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA et la saisie des équipements de la radio web qu'il dirigeait dans le cadre d'une autre affaire instruite contre lui, au mois de novembre 2018, après une perquisition et la saisie du matériel de la radio web qu'il avait lancée en 2015. Cinq chefs d'inculpation dont l'atteinte à l'image du président de la République déchu avaient été alors retenus lui. Auparavant, le 27 novembre 2018, Abdelkrim Zeghilèche, qui avait été reconnu coupable de diffamation dans une autre affaire intentée contre lui par un activiste du mouvement associatif à Constantine, a été condamné à une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 50 000 DA après près de 50 jours d'emprisonnement. Il avait également comparu devant les juges pour d'autres affaires dont l'incitation à l'attroupement ou encore suite à une plainte pour diffamation de l'ex-wali de Constantine.