Alors que le tribunal de Constantine a rendu, ce mardi, son verdict contre l'ex coordinateur du mouvement Mouwatana dans la capitale de l'Est du pays, Abdelkrim Zeghilèche, celui-ci devra comparaitre demain mercredi devant la même instance judiciaire. Une peine de six mois de prison ferme assortie d'une amende de 100.000 dinars, ainsi que la saisie des équipements de la radio web que dirigeait l'accusé ont été prononcé à son encontre. Lors du procès tenu le 17 décembre dernier, le représentant du ministère public avait requis une année de prison ferme et 1 million de dinars d'amende contre Abdelkrim Zeghilèche. Il s'agit en fait d'une autre affaire instruite contre lui, au mois de novembre 2018, après une perquisition et la saisie du matériel de la radio web qu'il avait lancée en 2015. Cinq chefs d'inculpation avaient été alors retenus à cette époque contre Abdelkrim Zeghilèche, à savoir «la diffusion radiophonique via un moyen électronique sans agrément, outrage à fonctionnaire lors de l'accomplissement de ses missions, ingérence sans qualité requise dans les missions (fonctions) publiques et civiles, exercice d'une activité commerciale en dehors des chapitres du registre du commerce et atteinte à l'image du président de la République». Demain, il devra comparaitre de nouveau devant le même tribunal dans un nouveau procès où il est poursuivi, au même titre qu'une journaliste qui collaborait dans sa radio pour incitation à un attroupement illégal. Un procès qui a été reporté à deux reprises et dont les faits remontent au 24 février dernier suite à une tentative de rassemblement contre le 5e mandat à l'appel du mouvement Mouwatana. Une manifestation empêchée par les services de sécurité de la wilaya de Constantine qui avaient procédé à plusieurs arrestations, dont celles des deux accusés dans cette affaire. Pour rappel, le 27 novembre 2018, Abdelkrim Zeghilèche, qui avait été reconnu coupable de diffamation dans une autre affaire intentée contre lui par un activiste du mouvement associatif à Constantine proche des cercles de l'administration locale et des comités de soutien au président déchu, a été condamné à une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 50 000 DA après près de 50 jours d'emprisonnement. Kamel Ghimouze