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"Quand la commune va mal, c'est tout le pays qui va mal"
Ouahab Aït Menguellet, maire de Tizi Ouzou
Publié dans Liberté le 25 - 06 - 2020

La crise sanitaire a révélé toute la faiblesse des collectivités locales à faire face aux situations difficiles. "Tant qu'on ne changera pas le code communal et le code des marchés publics, le maire restera un épouvantail", tance le maire de Tizi Ouzou.
Liberté : Comment votre commune a-t-elle fait face à la crise du coronavirus ?
Ouahab Aït Menguellet : En tant qu'APC, nous ne sommes pas directement concernés par la gestion de la crise sanitaire, mais nous ne sommes pas restés les bras croisés. En premier lieu, il fallait prendre des mesures particulières pour permettre à la mairie de continuer à fonctionner, et là, le problème principal auquel nous étions confrontés était d'organiser le transport pour les employés. Ensuite, on a vu dès le départ que la région était confrontée au manque de masques de protection, et il y avait le complexe de confection Numidia qui a pris l'initiative de se lancer dans la confection, alors on s'est mis d'accord pour les aider à transporter leurs employés dispersés à travers la wilaya. Puis, le personnel de l'hôpital, à qui on a assuré le transport, et que je félicite au passage pour son courage et sa disponibilité. Il y avait aussi le personnel de l'entreprise de la voirie communale qui a fait de gros efforts pour assurer avec abnégation la propreté de la ville et la désinfection au quotidien. Heureusement que des entreprises privées nous ont aidés.
Les citoyens de votre commune se sont-ils impliqués dans la lutte contre le virus, et quel a été leur rôle?
Les comités de village et de quartier ainsi que les associations s'étaient spontanément et très bien organisés dès le départ. Ils nous ont beaucoup aidés et je les félicite. Ils faisaient carrément la police de quartier. Ils ne lésinaient pas sur leurs moyens personnels pour acheter des médicaments aux pauvres, pour offrir des colis alimentaires, pour transporter des malades et des travailleurs qui faisaient un énorme travail de sensibilisation. Il y avait une solidarité et une prise de conscience des plus magnifiques. Pour moi, le fait qu'ils se sont organisés à temps a permis d'éviter le pire. Mais aujourd'hui, nous constatons qu'il y a un relâchement, alors je tiens à leur dire que ce n'est pas encore gagné. Ils doivent continuer à être vigilants, à respecter les mesures sanitaires.
La pandémie a révélé des failles en matière de gestion de situation de crise au niveau local. Faut-il, à la faveur de cette crise, revoir le statut de la commune ?
Tout le problème est là ! Tant qu'on ne changera pas le code communal et le code des marchés publics, le maire restera un épouvantail. On reste bons pour recevoir les citoyens pour les doléances, on est là pour gérer les problèmes des citoyens sans moyens. En résumé, nous ne sommes là que pour limiter les dégâts. Je suis formellement le maire de la ville, mais dans le fond je ne le suis pas. On en souffre. Quand un citoyen se présente pour une doléance, et il se présente au maire en tant officier d'état civil et officier de police judiciaire, c'est qu'il s'adresse à l'autorité, mais lorsque je lui réponds que je ne peux rien, il a du mal à le croire. Tant que le maire ne recouvre pas ses prérogatives, la commune ira mal, et lorsque les communes vont mal c'est tout le pays qui va mal. C'est pour cela qu'il faut changer le système. Je n'ai pas à dépendre d'un chef de daïra ou d'un chef de service, je suis élu du peuple et je dois rendre des comptes au peuple.
Tant qu'on ne change pas de système de gestion communale, on n'aura ni des villes propres, ni de beaux immeubles, ni de belles routes. Même la commission de daïra doit disparaître et la remplacer par la commission communale. Après, s'il y a un quelconque trafic, il faut que l'administration entre en jeu et que la justice soit saisie. C'est une aberration que pour n'importe quelle action, il faille passer par la commission, l'assemblée, la daïra et la wilaya. Il y a aussi l'histoire de la taxe foncière qui est récupérée par la direction du logement. Or ça doit revenir à l'APC, puisque quand il y a un entretien, un assainissement ou un aménagement à faire c'est l'APC qui l'effectue. Le maire doit récupérer ses prérogatives. Lorsque le maire décide, la police et la gendarmerie doivent se mettre à disposition. M. Tebboune parle de changement de système, on attend toujours. Si ça continue comme cela, ils risquent de ne plus trouver de candidats au poste de maire.
Comment envisagez-vous le devenir de votre commune après la pandémie ?
En premier lieu, je tiens à souligner que même si l'Etat a décidé de déconfiner, tant que la solution n'est pas trouvée pour les transports, rien ne se fera. Concernant la maladie elle-même, il ne faut pas se leurrer, on ne peut la vaincre qu'avec la discipline du citoyen. La ville de Tizi Ouzou est un important centre urbain avec une population, qui avoisine 400 000 habitants. S'il n'y a pas l'adhésion et la contribution de la population, ni le président d'APC ni d'autres responsables ne pourront régler le problème. La population locale a déjà démontré, à travers sa très bonne organisation et sa discipline, qu'elle peut suivre les mesures imposées par cette maladie.


Propos recueillis par : Samir LESLOUS


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