Résumé : Narimène doit repartir au village. Kamel est venu la chercher. Elle pleure et demande pardon à sa belle-sœur. Une autre qu'elle n'aurait pas accepté qu'elle vive chez elle tout ce temps. Samira pleure aussi. Elle trouve un peu de réconfort chez sa fille après son départ. Le foyer est bien triste. Narimène laisse un grand vide derrière elle. Houari est frappé par le silence qui règne chez lui. Il tente de remonter le moral à son épouse. Narimène allait faire un mariage d'amour. -Je puisais ma patience dans notre amour, dit-il. Mais je reconnais que j'ai souvent pensé à t'interner dans un hôpital psychiatrique. Et puis, quand je te voyais rêver, je me raisonnais. Je voyais que cela te faisait du bien. La vie sans ta fille était plus supportable. Ça me rassurait. Samira soupire -Houari, figure-toi que moi aussi, parfois, je me demandais si je n'étais pas un peu folle. Car je rêvais éveillée. Je m'imaginais avec elle. Mais dis-moi, est-ce qu'un jour je la reverrais ? Les années passent et à chaque fois que je me dis cette fois c'est la bonne, ils trouvent un prétexte pour reporter à l'année suivante. Radia grandit et elle s'est forgé une mentalité différente des filles d'ici. Elle a ses habitudes et ses rêves. Une fois adulte, elle voudra vivre sa vie, libre et indépendante comme ces concitoyennes. Imagine qu'elle ne veuille plus revenir au pays. Imagine qu'elle décide de vivre avec son ami. Imagine que ce soit quelqu'un de dangereux, qu'il aura une mauvaise influence sur elle. Imagine qu'il la détourne de sa famille. Imagine... Houari secoue la tête et lève les mains au ciel. -Arrête de penser au pire. Il n'y a rien de tout cela, l'interrompt-il. Imagine qu'ils reviennent vivre ici ? Imagine que tu puisses la voir, même la recevoir chez toi, chez nous, le temps que tu veux ? Imagine... -C'est mon rêve. Ce serait trop beau, murmure-t-elle. Le départ de Narimène m'a ouvert les yeux. Radia grandit, et un jour ce sera son tour. Mais je n'aurai pas pu profiter de sa présence. -Garde la foi. Ce jour arrivera inch'Allah. -Inch'Allah. Houari change de sujet et l'interroge sur les préparatifs de leur départ. -Il ne me reste qu'à acheter des cadeaux à tes parents, Lila et Kamel. -On a encore le temps de les faire maintenant. Va te préparer. Radia ! -Elle était en train de parler à sa sœur. -Benti. Comme elle ne répond toujours pas, ils vont voir ce qu'elle fait. Radia-Meriem était allongée sur le lit de Narimène et gardait contre son cœur son gilet. -Il a encore son parfum, leur dit-elle avant de prier sa mère. S'il te plaît, ne le lave jamais. -Je ferai ce que tu voudras. Mais maintenant, lève-toi. On va lui acheter d'autres cadeaux. Je voudrais que tu m'aides à les choisir. -Super ! Samira a voulu l'impliquer pour qu'elle oublie sa peine. Le temps de se changer, ils vont faire le tour des boutiques. Ils prennent en compte les choix de leur fille. La nuit tombe quand ils décident de rentrer à la maison. Houari commande des pizzas pour que Samira n'ait pas à cuisiner. De retour chez eux, ils ont à peine le temps de s'asseoir que la sonnerie de la messagerie retentit dans la chambre. -Dînez. Ne m'attendez pas. Je vais discuter un peu avec Radia. Elle se presse d'aller répondre. En appuyant sur la touche, elle s'attendait à voir sa fille mais c'est Nadia. Elle n'a pas l'air bien.
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