Résumé : Houari leur reproche d'être venues tôt. Khadidja confie avoir de la musique dans les oreilles. Elles seraient venues plus tôt si elles l'avaient écoutée. Samira reçoit un appel et va dans sa chambre. Krimo lui apprend que Radia est maintenant en Amérique. Elle pleure en réalisant qu'elles ne se reverront pas de sitôt. Houari la rejoint et tente de la réconforter. Elle devrait se réjouir car Radia a de la chance... - Je suis si sûre que ton amie te contactera quand elle sera installée. Samira s'essuie les yeux. - Avant mon accident, j'étais animatrice dans une école de malentendants. Je suis beaucoup attachée à eux, surtout elle. Celle qui est partie en Amérique est une petite fille. J'aime beaucoup Radia. - Alors, comme ça, c'est une petite fille, dit Khadidja. Je vois que tu es quelqu'un de sensible. Inchallah que tu auras des garçons et des filles et que tu leur donneras tout ton temps et ton amour. - Inchallah ! - Allez, va te faire belle. Je ne voudrais pas que ta famille pense qu'on a commencé à te faire des misères. Allez, ma fille ! - Je ne savais pas que tu étais aussi gentille, la taquine Houari. Ecoute ma mère. Nous avons tous envie de te voir sourire et pas pleurer. S'ils étaient seuls, il lui aurait dit que Radia est bien où elle est maintenant. Mais, en y réfléchissant, il pense qu'elle l'aurait mal pris. Des youyous fusent dans le salon. Les filles viennent de mettre de la musique. Il sort de la chambre et voit que sa belle-famille est arrivée. Ils apportent des boîtes de gâteaux et des cadeaux. Pour mettre à l'aise les femmes, ils sortent sur la terrasse. La préparation du déjeuner se passe dans la bonne ambiance. Les filles profitent pour danser dès que Khadidja a le dos tourné. Samira retrouve le sourire. Elle aurait bien participé mais, dès qu'elle lève le bras, la douleur lui rappelle qu'elle ne doit pas trop en faire. - Contente-toi de regarder. La prochaine fois, c'est toi qui nous montreras tes talents de cuisinière, dit Khadidja. Vous allez venir au village avec nous. - Ce sera avec plaisir, mais il faudra voir avec Houari. Il ne m'en a pas parlé, répond Samira, qui hésitait à s'engager. - Vous parlez de quoi ? les interrompt-il. - Quand on parle du loup..., ironise sa sœur. Mère voudrait que vous veniez avec nous. - Même ta belle-famille est invitée, ajoute Khadidja. Ils pourront séjourner quelques jours au village. On en reparle après. Maintenant, on passe à table. Le déjeuner se passe bien. Houari n'en revient toujours pas que sa mère puisse être aussi adorable et s'entendre avec tout le monde. Samira le surprend à sourire. Elle soupire tout en pensant que la vie lui offrait une chance d'être heureuse et entourée d'une famille aimante. Elle prie pour que le mauvais œil ne s'invite plus dans sa vie. Même si elle souffre du fait de ne pas revoir sa fille, la voix de la raison lui conseille d'aller de l'avant. Après le déjeuner, ses belles-sœurs débarrassent la table. Elle les suit dans la cuisine. - Ah non, tu ne touches à rien ! Va t'asseoir ! Tu viens de te marier, lui rappelle-t-elle. Chez nous, pendant la première semaine, les mariées ne font rien. Si vous êtes d'accord, on reste avec vous. Mais Houari, qui vient de les rejoindre, a tout entendu. - Il n'y a aucun problème, mais vous resterez seuls, dit-il. J'ai loué un bungalow pour quelques jours. Normalement, on part demain matin. - Tu ne me l'avais pas dit, lui reproche Samira. - Je voulais te faire la surprise. - Alors, on partira demain, dit Narimène. J'en connais une qui sera déçue… Houari hausse les épaules. - Elle s'en remettra, glisse-t-il. Elle est habituée à ce que je n'en fasse qu'à ma tête. (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.