Résumé : Le lendemain, Samira se lève la première. Elle prépare du café puis se connecte à son compte Facebook. Elle découvre un message qui l'attriste. Radia n'est plus en Algérie. La famille qui l'a adoptée travaille dans une ambassade mais elle ignore dans quel pays. Elle pleure un moment mais se ressaisit. Sa belle-famille est arrivée. Elle les accueille chaleureusement. Contrairement à Houari… - Ma parole ! Vous êtes tombés du lit ? leur reproche-t-il avant de bâiller. Franchement, vous ne vous arrangez pas avec le temps ! - Mon pauvre frère, le taquine Narimène, tu sais, si on avait écouté maman, on serait venus à l'aube. Elle n'a pas dormi de toute la nuit. Khadidja soupire mais ne perd pas son sourire. - J'avais encore de la musique dans les oreilles. C'est pourquoi je suis de bonne humeur. Pas comme un certain bourru dont je tairai le nom. - Mère, on n'allait pas partir, dit Houari. Ça ne se fait pas de débarquer chez les gens de bon matin. - Hé ! Doucement ! intervient Samira, lui reprochant son franc-parler. Ce n'est pas une façon de parler à sa mère, ajoute-t-elle à voix basse. Dis-moi, comment veux-tu ton café ? - Bien corsé ! - Je m'en occupe tout de suite, dit Narimène depuis la cuisine ouverte. On ne va pas faire travailler la mariée dès le premier jour. - Tu es trop gentille, répond Samira. Mais je n'aime pas rester inactive. Pendant des semaines, j'avais le bras dans le plâtre. - Je t'emmènerai à tes séances de rééducation. C'est un jour sur deux ? - Oui… - Dis, ma fille, tes proches a appelé ? Ils vont venir ? l'interroge Khadidja. - Oui. Normalement. La sonnerie de son portable l'interrompt. Elle s'excuse et va prendre l'appel dans la chambre. - Oui ? Tu as du nouveau ? - Ils sont aux USA, lui apprend Krimo. Dès que j'aurai un numéro où les joindre je vous rappellerai. Samira le remercie. Houari entre dans la chambre alors qu'elle se met à pleurer. - Que se passe-t-il ? Je n'aime pas te voir comme ainsi. Elle lui raconte les appels qu'elle a reçus. Elle a mal en réalisant qu'elle ne reverra pas sa fille de sitôt. - Imagine qu'ils ne reviennent jamais. - Ils reviendront en vacances. Et s'il obtient leur numéro, on les appellera et on demandera des nouvelles. Arrête de pleurer. Vois le côté positif des choses. Elle est au sein d'une famille aimante et dans un pays magnifique où tout le monde rêve d'aller. - Je sais tout cela ! Mais je ne la reverrai pas. Des petits coups à la porte les interrompent. La voix de Khadidja leur parvient. - Est-ce que je peux entrer ? - Oui, répond Samira en essuyant ses larmes. Khadidja s'inquiète en la voyant si triste. - Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi pleures-tu ? Qu'est-ce que tu lui as fait ? reproche-t-elle à son fils. Qu'est-ce que tu lui as dit ? - Mère, dit-elle, il n'y est pour rien. J'ai reçu un appel. Une amie est partie sans qu'on ait pu se revoir et se parler une dernière fois. - Elle est morte ? Ma pauvre fille ! - Non, elle n'est pas morte, dit Samira. Elle est partie en Amérique… - Tu devrais t'en réjouir. D'après ce que je sais, il fait bon y vivre. Houari ne peut s'empêcher de rire. - Mère, je partage ton avis ! (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.