Résumé : Khadidja demande à Samira de ranger les affaires de Narimène. La fête qui a lieu dans une salle du village se passe très bien. Samira envoie des photos et des vidéos à Radia. Même en pleine fête, elle pense à elle. La famille du marié fête le mariage à la maison. Radia-Meriem ne lâche pas la main de sa tante. Samira reçoit un message de son mari. Il part à Alger aider un ami. Samira tente de le joindre pour en savoir un peu plus, mais il ne répond pas. Elle connaît ses confrères. Qui peut avoir besoin de lui ? Pourquoi n'a-t-il pas attendu la fin de la fête pour partir ? Elle rappelle encore une fois, mais cette fois le portable est éteint. Elle ne comprend pas pourquoi il était parti sans lui avoir parlé. Ce n'est pas dans ces habitudes. Narimène voit tout de suite que quelque chose la tracassait. Perdue dans ses pensées, elle ne remarque pas son regard insistant. Elle demande à Radia-Meriem de lui demander de s'approcher. -Maman, dit-elle en secouant son bras, pour attirer son attention. Maman. Hé ! -Oh ma chérie, pardon ! Qu'est-ce que tu veux ? Radia-Meriem lui désigne sa tante du regard. Samira la suit et s'approche de la mariée. -Oui ma sœur ? Tu as besoin de quelque chose ? -Non. Tu es inquiète ? Qu'est-ce qui se passe ? -Ton frère est parti sans nous dire au revoir. Il m'a envoyé un message pour me dire qu'un de ses amis a besoin de lui. Mais bon, ce n'est rien. Ne t'inquiète pas. Allez, souris. Tu es filmée, lui rappelle Samira en lui caressant la joue. Mais dis-moi, le marié, on ne le verra pas ? -En plus d'être timide, dans les traditions de leur famille, les hommes ne se mêlent pas aux femmes. On le verra plus tard, après le départ des invitées. Samira retourne à sa place et tente de se distraire. La belle-famille de Narimène s'occupe bien d'elles. Elles les emmènent déjeuner puis se reposer dans un salon climatisé quand le soleil tape fort dans la cour. Khadidja ne tarde pas à venir. Elle est tout émue en voyant Narimène entrer dans le salon, accompagnée de sa sœur qui l'a aidée à se changer. Pendant deux heures, elle défilera avec ses jolies tenues confectionnées spécialement pour elle. Les invitées s'échangent des regards, surprises, admiratives et envieuses pour certaines. Samira peine à dissimuler un sourire lorsque l'une d'elles interroge sa belle-mère sur la provenance des robes. -C'est un modèle unique, cousu par un couturier, dit Khadidja, très fière. Ce modèle n'est pas en vente. -On peut avoir l'adresse de l'atelier ? Khadidja prétexte qu'il est dans une autre wilaya, ce qui n'était pas faux. -Même s'il était ici, mon mari n'acceptera jamais de m'emmener chez "un" couturier. Dans notre famille, il y a beaucoup d'interdits et de contraintes. On a beau être au vingtième siècle, ils restent fermés à toute modernité. -Dommage, dit Samira. J'espère que cette nouvelle génération sera plus ouverte et changera les choses pour le bien de tous. Elle a un pincement au cœur en pensant à Narimène, habituée à sortir et travailler. Même si elle s'est mariée par amour, elle espère que sa belle-famille ne parviendra pas à influencer son mari et les laissera vivre leur vie sans problème. Très réaliste, elle sait que c'est sans espoir dans une société comme la nôtre.
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