Résumé : Samira discute avec une parente de la belle-famille et apprend que l'ex-belle-sœur de Narimène en a vu de toutes les couleurs et n'a pas supporté longtemps leur méchanceté gratuite. Elle espère que son beau-frère saura prendre soin de Narimène et qu'il saura tenir tête à sa famille en cas de problème. Houari ne s'était pas plié à la règle. Il a mis des centaines de kilomètres entre eux pour être libre et échapper à leur emprise... - Il va m'entendre à son retour, menace Khadidja. Ce n'est pas une façon de partir en plein mariage. Quelle que soit son excuse, elle n'est pas valable. Samira hausse les épaules. - Espérons que ce n'est rien de grave. Radia-Meriem se met à danser avec d'autres petites filles. La fête finit rapidement. Les invitées commencent à partir. Lila allait rester avec Narimène. Khadidja et Samira s'apprêtent à partir. Au moment de dire au revoir à la mariée, elles fondent en larmes. Khadidja s'accroche à Narimène. La séparation est déchirante. Même des parentes du marié ont la larme à l'œil. - Elle n'habite pas loin de chez toi. Tu pourras la voir quand tu veux. - Je sais, mais je laisse une partie de mon cœur avec elle. Je vous la confie. - Partez le cœur tranquille. On en prendra soin. Maintenant, c'est aussi notre fille. Radia-Meriem s'accroche à la robe de sa tante. - Je ne veux pas partir sans toi. Tu viens avec nous. - Ma chérie, une autre fois. Mais Radia-Meriem pleure tout en s'accrochant à elle. Samira doit intervenir. Elles partagent la même peine. - On reviendra la voir demain, promet-elle. Viens, rentrons. Ton grand-père nous attend. - Pourquoi ne peut-elle pas venir avec nous ? Demain, elle reviendra ici. - Ma fille, c'est le cycle de la vie. Même toi, quand tu seras grande comme elle, tu te marieras et tu iras vivre ailleurs. Même si tu nous vois pleurer en cet instant, nous sommes heureuses pour ta tante. Toutes les filles se marient un jour. - Moi, je resterai avec toi, promet la fillette. Comme ça, tu ne seras jamais triste. Tu ne pleureras pas. - Ah ! Mon petit cœur ! Allez, embrasse ta tante et on y va. Ton grand-père va s'impatienter. - Papi ne se fâche jamais. Il m'aime beaucoup, dit Radia-Meriem. Autant que papa... Pourquoi on ne rentre pas avec papa ? - Il est parti, dit Samira, avant de soupirer. Aider un ami... Allez, on y va, ma chérie. Mais Radia-Meriem pleure encore. Khadidja la prend dans ses bras et tente de la réconforter. Ils rentrent à la maison où un triste silence les accueille. Mahmoud évite leur regard. Il retient avec peine ses larmes. Samira se rappelle son mariage où personne n'avait pleuré son départ. Seuls les parents ressentent le déchirement le jour où ils se séparent de leur enfant. Elle connaît cette douleur sourde, et si les autres peuvent afficher leur peine, elle, elle a dû la taire tout le temps. Enfin, le seul avec qui elle pouvait en parler est son mari. Sans son soutien, elle aurait perdu la raison. Le cœur serré, elle pense que c'est la première fois qu'il part sans donner d'explication. Il demeure injoignable. Radia lui manque. En se connectant, elle se rend compte que celle-ci n'avait vu aucune des photos et des messages qu'elle lui avait envoyés. Elle tente de joindre Nadia. Tout comme Radia, elle ne répond pas. Samira a un mauvais pressentiment...
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.