L'entraîneur tunisien de la JS Kabylie, Yamen Zelfani, a pu rallier la Tunisie, et ce, en compagnie de son adjoint Beltaïef Fakhri et du joueur Oussama Derradji. Après près de quatre mois de confinement à Tizi Ouzou, il faut dire que le technicien tunisien commençait à souffrir d'une situation très pesante du fait qu'il était séparé de sa famille restée confinée, elle aussi, au sultanat d'Oman, avant de pouvoir rallier aussi depuis quelques jours le sol tunisien par voie terrestre. C'est dire que Zelfani a terriblement souffert de l'éloignement de sa famille, mais il faut tout de même souligner qu'il a eu le grand mérite de rester confiné en terre kabyle et de suivre continuellement les séances d'entraînement à distance de ses poulains qui ont d'ailleurs témoigné, à chaque fois, d'une attention particulière et des encouragements précieux que leur prodiguait leur coach attitré durant toute cette longue et difficile épreuve. "Dites-vous bien que ces derniers jours, j'étais en contact permanent avec les services de l'ambassade de Tunisie en Algérie, et voilà que jeudi dernier, Son Excellence l'ambassadeur de Tunisie à Alger nous a appelés pour nous faire part de la réouverture des frontières terrestres entre l'Algérie et la Tunisie. Ce qui nous a permis de prendre la route dès vendredi pour passer la nuit à Tébessa et rallier la frontière algéro-tunisienne dès hier à la mi-journée en compagnie de Fakhri et de notre joueur Derradji qui était accompagné de sa femme et de ses enfants", nous a révélé le coach de la JSK que nous avons pu joindre hier peu avant la mi-journée, alors qu'il s'apprêtait à passer la frontière. "En fait, nous avons préféré prendre la direction du poste-frontière de Bouchebka situé dans la wilaya de Tébessa, en territoire algérien, pour effectuer le trajet en deux étapes et rallier aisément la ville tunisienne de Tozeur, située aux confins du Sud tunisien, pour nous installer dans un hôtel touristique et nous astreindre à une semaine de confinement sur place comme l'exigent les autorités tunisiennes, et ce, avant de regagner la capitale Tunis d'ici à la semaine prochaine", précisera Yamen Zelfani qui donnait la nette impression d'être réellement heureux d'un tel dénouement. "Sincèrement, je suis vraiment soulagé par une telle délivrance car il faut bien convenir que la patience a quand même des limites et la famille me manquait terriblement ces derniers temps, mais que voulez-vous que l'on y fasse, la vie d'un entraîneur de football est ainsi faite", conclut le coach attitré de la JSK qui a décidé de rester en contact avec tous ses joueurs, son staff technique et ses dirigeants, et a promis de revenir à Tizi Ouzou dès l'annonce officielle de la reprise des activités footballistiques pour continuer sa belle aventure à la barre technique des Canaris.