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La défense "politise" le dossier
poursuite des plaidoiries dans l'affaire tahkout
Publié dans Liberté le 12 - 07 - 2020

L'affaire porte sur la "corruption, le blanchiment d'argent et les indus avantages accordés par d'anciens hauts responsables et cadres de l'Etat au groupe de Mahieddine Tahkout."
"Tout a été entrepris dans le respect du cahier des charges et de la réglementation en vigueur", telle est la ligne de défense des avocats dans leurs plaidoiries au second jour consécutif, du procès dans lequel l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout est l'accusé principal ainsi que les deux anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, anciens ex-membres du gouvernement à l'image d'Abdessalam Bouchouareb (en fuite), d'Amar Ghoul et d'Abdelghani Zaâlane. L'affaire qui défraie la chronique judiciaire porte sur la "corruption, le blanchiment d'argent et les indus avantages accordés par d'anciens hauts responsables et cadres de l'Etat au groupe de Mahieddine Tahkout".
Le collectif d'avocats des deux Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia a qualifié le procès en cours, "de politique", tenu en violation de l'article 177 de la Constitution, qui stipule, avance-t-il, que les Premiers ministres devront "être jugés par la Haute Cour d'Etat et non par un tribunal ordinaire".
La défense de Sellal a soutenu que ce dernier n'a pas pu assister à l'audience de jeudi dernier et d'hier, "pas seulement à cause de sa maladie, mais aussi parce qu'il a perdu espoir et ne supporte pas les poursuites contre lui, alors qu'il a assumé la responsabilité du Premier ministère et de la Présidence simultanément quand le président Bouteflika était malade".
Entrant dans le vif du sujet, la défense de l'ex-Premier ministre et directeur de campagne du président déchu a affirmé que Sellal "n'a accordé aucun privilège particulier à Tahkout qui a bénéficié des avantages liés au montage de véhicules dans le cadre de la loi". Preuve en est, avance-t-elle, "aucune plainte n'a été introduite par les opérateurs économiques concernés par ce dossier. Le seul tort de Tahkout est d'avoir eu l'audace de se lancer dans ce créneau nouveau au moment où le pays avait besoin de lancer le projet de montage automobile pour réduire la facture d'importation", argumente le collectif de défense.
La défense de l'ancien Premier ministre Ouyahia a estimé que son mandant "a été poursuivi quatre fois pour les mêmes faits et les mêmes chefs d'inculpation alors qu'il n'était pas à la tête de l'Exécutif quand Abdesselam Bouchouareb a été nommé ministre de l'Industrie et des Mines". Et d'ajouter : "à travers ces poursuites, le pays a perdu un homme d'Etat par excellence." L'avocat de l'ancien directeur général de l'Etusa a abondé dans le même sens en déclarant que "les meilleurs fonctionnaires et cadres de l'Etat ont été victimes d'un règlement de compte. Pourtant l'histoire a prouvé que beaucoup de cadres envoyés en prison se sont avérés innocents par la suite".
Surpris par la peine de 16 ans de prison ferme requise mercredi par le représentant du ministère public contre l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout assortie d'une amende de 8 millions de dinars et la confiscation des biens de la famille, ses avocats ont estimé que "les demandes du procureur de la République ne reposent sur aucune preuve matérielle et en faisant fi des arguments et témoignages apportés lors de l'audience".
Pour Me Sellini, bâtonnier d'Alger, Mahieddine Tahkout a "aidé le pays dans des moments difficiles de crise économique". Mahieddine Tahkout, 57 ans, a fait fortune en constituant une flotte de bus et en obtenant de nombreux marchés publics dans le secteur urbain et du transport universitaire, commence-t-il par rappeler. "Il a gagné tout en faisant gagner l'Etat en créant plus de 14 000 postes d'emploi tout en faisant gagner à l'Etusa 200 milliards de dinars à travers la location de ses bus. C'est un homme qui a le sens des affaires", clame l'avocat.
Le groupe d'affaires Tahkout possède Cima Motors qui distribue les marques Hyundai, Jeep, Opel, Chevrolet et Suzuki. En 2016, son autre entreprise TMC Manufacturing Compagny a démarré le projet d'usine de montage de Tiaret.
C'est dans ce cadre que l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal est accusé d'octroi d'indus avantages à Mahieddine Tahkout, chefs d'inculpation pour lesquels le procureur de la République a requis 15 ans de prison ferme.
L'avocat de l'ex-directeur des œuvres universitaires d'Alger a précisé qu'il n'existe aucune preuve dans le dossier judiciaire de pots-de-vin et de corruption. "Mon client ne possède ni biens ni comptes bancaires avec des virements suspects et habitait un logement de fonction près de la résidence des étudiants. Si le groupe Tahkout a obtenu le marché c'est parce qu'il était le seul à détenir la logistique nécessaire pour prendre en charge le transport des étudiants. Il n'est pas logique de choisir un opérateur qui possède une dizaine de bus et de laisser celui qui dispose de plus de 3 000 bus et qui les mettait au service des étudiants même les jours fériés."
La défense de la direction des domaines a justifié, quant à elle, l'octroi d'un terrain à Tahkout à moitié prix, par sa proximité du chemin de fer qui le rendait inéligible à la construction. Le lot de terrain en question a été, par la suite, retiré à Tahkout et accordé à l'entreprise du Métro d'Alger, apprend-on à l'audience. À l'heure où nous mettons sous presse, les plaidoiries se poursuivaient encore.
Nissa H.


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