Le premier attentat s'est produit vers 9h lorsqu'une bombe, enfouie sous terre, a explosé au passage d'un convoi militaire qui s'apprêtait à rejoindre un cantonnement implanté dans la région de Dellys. Le deuxième a coûté la vie au chef de brigade de la gendarmerie de Benchoud, à l'est de Boumerdès. Les groupes terroristes du GSPC semblent encore en possession de toutes leurs capacités de nuisance comme le démontre l'attentat perpétré, hier, contre des militaires à Souinane, dans la commune de Sidi Daoud, 12 km à l'ouest de Dellys, et qui a fait 3 morts et 2 blessés. L'attentat s'est produit vers 9h lorsqu'une bombe, enfouie sous terre, a explosé au passage d'un convoi militaire qui s'apprêtait à rejoindre un cantonnement implanté dans la région de Dellys. Les terroristes ont fait exploser l'engin meurtrier à distance avant que des tirs nourris visent les autres éléments de la patrouille. Ces derniers ont pu riposter et contraint les assaillants à prendre la fuite avant l'arrivée des renforts qui ont entamé une opération de ratissage dans toute la région à la recherche des terroristes. Les deux militaires blessés ont été évacués vers l'hôpital de Bordj Ménaël avant d'être transférés vers celui de Aïn Naâdja, à Alger. Cet attentat a été perpétré au même endroit où trois autres attentats ont été commis, ces derniers mois, et qui ont fait plus de huit morts dans les rangs des militaires, gendarmes et gardes communaux. Cette attaque intervient, également, quelques semaines seulement après l'attaque de Tidjellabine qui a fait deux morts et deux blessés parmi les gendarmes. Par ailleurs, on a appris qu'une bombe a explosé, hier, à 23 h, à Sahel Bouberak, dans la même contrée, sans faire heureusement de victimes. Ces opérations prouvent que les terroristes du GSPC sont toujours capables de frapper en dépit des nombreux coups que leur ont donnés les forces de sécurité, neutralisant plusieurs terroristes et démantelant des réseaux d'information. Justement, ce sont ces réseaux qui continuent toujours à fonctionner et qui contribuent à l'organisation de ces attentats. Les éléments de ces réseaux clandestins sont recrutés parmi les jeunes désœuvrés et sans emploi et qui sont payés, selon nos sources, par l'argent du racket récolté auprès des entrepreneurs, commerçants et les fellahs. Ces éléments basculent le plus souvent dans l'action terroriste comme ce fut le cas, il y a une semaine, d'un jeune de Ammal, âgé de 20 ans, qui a rejoint le maquis trois jours seulement après l'assassinat du maire de cette localité. L'attentat d'hier coïncide, également, avec une série d'actions terroristes visant des citoyens, notamment des commerçants auprès desquels les terroristes soutirent le maximum d'argent. Ce fut le cas, avant-hier, où un entrepreneur a dû verser plus de 8 millions de dinars pour sa libération et un autre assassiné, dans la même journée, à coups de hache après avoir refusé de verser la somme demandée. Les terroristes affichent ainsi clairement leur opposition à tout dialogue avec les représentants de l'Etat, et ils le font savoir, à quelques jours seulement de la tenue du référendum sur la paix et la réconciliation. Le chef de brigade de Benchoud assassiné Le chef de brigade de la gendarmerie nationale de Benchoud a été assassiné, hier, aux environs de 18h, à Oued Khdache, une localité relevant de la commune de Benchoud, 40 km à l'est de Boumerdès. Selon nos sources, un groupe terroriste, composé de cinq éléments armés, a fait une incursion dans un café et a tiré sur la victime attablée. D'après nos sources, les terroristes, venus à bord d'un véhicule de marque Golf de couleur bleue, ont pris tout de suite la fuite. M. T.