La tenue, du 6 au 8 décembre prochain, à Alger, de la première Conférence africaine sur les routes, parallèlement à l'organisation du 3e salon international sur les travaux publics, donnera une impulsion nouvelle au rôle pionnier de l'Algérie dans le cadre de la coopération Sud-Sud et du Nepad, a affirmé, avant-hier à Alger, le ministre des travaux publics, Ammar Ghoul. Lors d'une conférence de presse tenue à Alger, M. Ghoul a précisé que cette importante conférence vise à garantir une meilleure prise en charge des préoccupations des pays africains en matière de réalisation et de maintenance des infrastructures routières, conformément aux normes internationales en vigueur. Ces préoccupations, a souligné le ministre, n'“ont pas reçu l'intérêt requis lors des différentes rencontres internationales organisées à cet effet”. Pour le ministre, les questions directement liées à l'Afrique n'ont pas pu être posées lors des différentes conférences internationales sur les routes, dont la dernière en date s'est tenue en 2003 à Durban, en Afrique du sud, ce qui a fait naître chez les africains, a-t-il dit, “un sentiment de marginalisation”. Aussi, a-t-il poursuivi, l'Algérie a-t-elle proposé, lors de la conférence de Durban, la tenue “de la première rencontre africaine où s'exprimeront toutes les préoccupations inhérentes au continent et qui réunira toutes les parties en relation avec les bureaux d'études, les entreprises spécialisées, et les donateurs”. S'agissant des objectifs de cette rencontre africaine, qui verra la présence de nombreux pays méditerranéens, M. Ghoul a indiqué qu'elle permettra d'évoquer différentes questions relatives aux infrastructures routières qui concernent l'Afrique de manière particulière tels les grands projets (la transsaharienne et la transafricaine) et les projets intégrés aux dimensions sociaux-économiques. Il s'agira, également, a souligné le ministre, d'ouvrir la voie à l'investissement et à l'emploi en matière de routes et d'infrastructures annexes ainsi qu'à la gestion des dangers liés aux catastrophes. Les participants à cette conférence examineront, selon le ministre, l'efficacité et la fiabilité des plans, “principal point faible” dont souffre l'Afrique dans ce domaine en raison du non-respect des règles par les entreprises étrangères chargées des études. Les aspects relatifs au respect des délais et de la qualité ainsi qu'aux dépenses seront également au centre des préoccupations des participants. Le réseau routier en Afrique est estimé à 2 millions de km dont 30 pc seulement sont bitumés alors que le continent africain s'étend sur une superficie de 30 millions de km2 soit 7 km bitumés pour 100 km, selon les chiffres avancés par M. Ghoul. Concernant la 3ème édition du Salon international des travaux publics qui sera organisé du 06 au 09 décembre prochain, le ministre a indiqué que cette manifestation sera un espace d'exposition des équipements et des techniques modernes qui concernent ce secteur outre le fait qu'elle constitue une occasion importante pour la signature de conventions de coopération et de partenariat. Les demandes de participation des exposants étrangers, qui commencent a parvenir à la société organisatrice, indiquent, selon un responsable de cette organisme, que le nombre de participants à la prochaine édition sera plus élevé que celui de l'édition précédente et qui est composée de représentants des pays concernés. R.N. / APS