L'accident a eu lieu, hier, vers 6 heures à la sortie de la gare d'Aomar. Une commission d'enquête est mise sur pied pour déterminer les causes de l'accident. Un train de transport de voyageurs composé de 15 voitures, assurant la liaison Annaba-Alger, a quitté la voie, hier mercredi, aux environs de 6 h, à la sortie nord de la localité de Aomar, 25 kilomètres de la ville de Bouira, faisant 4 morts et au moins 28 blessés, dont 6 dans un état grave parmi les 300 voyageurs. Les services de la Protection civile de Bouira et de Aomar, qui se sont aussitôt rendus sur les lieux, ont procédé à l'évacuation des victimes vers les urgences des hôpitaux environnants. Selon les rescapés encore sous le choc de l'accident, ce sont les wagons à l'avant de la locomotive qui ont été à l'origine du déraillement, ces derniers devenus subitement instables. Alors que les trois premiers wagons ont subi des dégâts importants, le reste du train, notamment la partie arrière est intact ; elle a été détachée et tractée hors de la zone du sinistre. Cet accident qui s'est produit tôt le matin à proximité de la RN5, à deux kilomètres de la localité d'Aomar, sur un tronçon rectiligne serait, selon la version officielle fournie par les services de sécurité dépêchés sur le site, dû à la détérioration d'un tronçon de la voie ferrée. À voir l'état du train, dont une partie semble avoir été projetée par une puissante déflagration, on pencherait vers l'hypothèse d'un sabotage. Par ailleurs, aucun impact d'explosion n'a été visible sur le périmètre immédiat du sinistre, ni sur les compartiments du train. Ce qui écarte provisoirement la thèse d'un attentat à la bombe. Et l'orifice béant perceptible sur le deuxième compartiment dans lequel avaient péri les 4 passagers serait en fin de compte l'issue improvisée par les services de secours et par laquelle ont été extraites les victimes. Aussitôt alerté, le ministre des Transports s'est rendu sur les lieux de l‘accident pour s'enquérir de l'ampleur des dégâts. Les services SNTF ont également dépêché des équipes de mécaniciens pour dégager les voies et rétablir le trafic. Entre temps, un important dispositif sécuritaire composé d'éléments de l'ANP, de la Gendarmerie nationale a été déployé et un périmètre de sécurité a été délimité. Une commission d'enquête s'efforce d'élucider les causes et les circonstances exactes de l'accident qui demeurent ambiguës. Slimane Allouche