Nouvelle crispation dans les relations sino-américaines. Les Etats-Unis ont ordonné hier à la Chine de fermer son consulat à Houston. L'annonce de cette décision intervient sur fond de tensions exacerbées entre les deux puissances sur plusieurs fronts : loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong, accusations d'espionnage, situation des droits de l'homme au Xinjiang (Nord-Ouest) notamment. Le consulat a été fermé "afin de protéger la propriété intellectuelle américaine et les informations privées des Américains", a expliqué l'administration Trump sans plus de précisions. "La Convention de Vienne dit que les diplomates doivent ‘respecter les lois et règles du pays hôte et ont le devoir de ne pas s'ingérer dans les affaires internes de cet Etat'", a indiqué dans un communiqué la porte-parole du département d'Etat, Morgan Ortagus. Sans beaucoup plus de détails, la diplomatie américaine a ajouté que le régime communiste s'était par le passé livré à "un espionnage massif" aux Etats-Unis et s'y était "mêlé de politique intérieure", avait exercé des pressions sur des responsables économiques et menacé des familles de Sino-Américains résidant en Chine. Cette explication n'a pas convaincu la partie chinoise qui a qualifié la décision américaine de "provocation", allant jusqu'à menacer les Américains de "représailles". "Il s'agit d'une provocation politique lancée unilatéralement par la partie américaine, qui viole gravement le droit international", a dénoncé devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. "La Chine condamne fermement cette action scandaleuse et injustifiée", a-t-elle encore assuré, tout en menaçant Washington de "représailles". La Chine dispose de cinq consulats aux Etats-Unis. Celui de Houston au Texas a été ouvert en 1979 et compte 900 000 citoyens chinois inscrits dans ses registres. R. I./Agences