Face au lourd verdict prononcé lundi dernier à l'encontre du journaliste Khaled Drareni, un groupe de journalistes a aussitôt réagi en organisant un débat sur la démarche à suivre. Première décision : le lancement d'une pétition où les signataires ont dénoncé le verdict à l'encontre de notre confrère dont le seul crime a été d'"exercer son métier dans le respect des règles de la déontologie, notamment dans sa couverture continue du Hirak depuis le 22 février 2019". La pétition en question, mise en ligne, depuis hier, a suscité l'adhésion d'une large frange la population ; un grand nombre de journalistes, des historiques, des avocats et des parlementaires étrangers. On relève parmi les premiers signataires : Louisette Ighilahriz ; Lakhdar Bouregaâ ; Noureddine Melikechi, chercheur et professeur aux Etats-Unis ; Mostafa Bouchachi et Abdelghani Badi, tous deux avocats et défenseurs des droits de l'Homme ; Noureddine Benissad, avocat et président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), Aïssa Rahmoune, avocat et vice-président de la Laddh, et Nacer Djabi, sociologue. On relève également, parmi plus de 1 000 signatures, des noms de journalistes, activistes du Hirak, des militants de partis politiques, des politologues, des universitaires, des étudiants, des artistes... "La place de Khaled Drareni n'est pas en prison. Nous signataires de cette pétition initiée par un groupe de journalistes exigeons sa libération immédiate et sa réhabilitation", écrivent les rédacteurs de la pétition. Nabila SaIdoun