"Le pays a besoin de reconstruire un consensus national pour bâtir de véritables institutions politiques qui débarrasseront définitivement l'Algérie du règne de l'informel et de l'arbitraire". À l'occasion de la célébration de la date historique du 20 Août, le Front des forces socialistes (FFS) a appelé, encore une fois, à la mise sur pied d'une Assemblée nationale constituante. Un projet qui figure parmi ses principales revendications que le parti n'a cessé de défendre depuis des années. Pour le FFS, une Assemblée constituante "constitue une échéance incontournable pour sortir du provisoire et des incohérences politiques et juridiques et rendre irréversible la démocratie", avec "un processus constituant" qui pourra garantir "une stabilité politique, prélude à un retour à la légitimité populaire". "La nouvelle Algérie ne se construira pas sans le peuple, encore moins contre lui", ajoute le communiqué du FFS, rappelant que comme hier pour le libérer, "le pays a besoin de reconstruire un consensus national pour bâtir de véritables institutions politiques qui débarrasseront définitivement l'Algérie du règne de l'informel et de l'arbitraire". "Le FFS demeure convaincu que la reconstruction du consensus national reste l'unique voie de salut pour le pays. Nous ne cesserons d'œuvrer à la concrétisation d'un dialogue sans exclusive, loin des coalitions d'appareils aux objectifs flous, pour la recherche d'une issue politique et démocratique à la crise multidimensionnelle que nous vivons", a ajouté, par ailleurs, le communiqué, appelant "les acteurs politiques ainsi que toutes les organisations de la société civile à s'élever au-dessus des considérations étroites et conjoncturelles pour se hisser à la hauteur des aspirations populaires et leur donner les prolongements politiques indispensables à la construction d'une véritable alternative démocratique". "Il ne fait aucun doute que des forces à l'intérieur et à l'extérieur du système agissent sournoisement et méthodiquement pour prolonger et aggraver l'impasse et provoquer un basculement dans le désordre et la violence", accuse le parti, estimant que "le pouvoir en place doit prendre la mesure des graves périls qui guettent la nation en cessant les ruses et les louvoiements. Vouloir à tout prix maintenir un système moribond, c'est parier sur le pire". Pour le FFS, "le pouvoir doit se rendre à l'évidence". "S'obstiner à vouloir imposer unilatéralement et au pas de charge une nouvelle Constitution et un agenda politique dans un climat extrêmement délétère, c'est prendre le risque non seulement d'échouer, mais, plus grave, d'alimenter toutes les stratégies de déstabilisation du pays, et faire paradoxalement le jeu des ‘complots' qu'il dénonce par ailleurs", met en garde le FFS. Sur un autre registre, le communiqué signé par le nouveau premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, a condamné "les multiples atteintes aux libertés fondamentales" et "aux droits des citoyens". Il a exigé, à l'occasion, "la libération immédiate et inconditionnelle des détenus d'opinion" et interpelle le pouvoir "à mettre fin à la répression, aux arrestations et aux condamnations arbitraires, et à ouvrir les champs politique et médiatique". "64 ans après la tenue du Congrès de la Soummam, la question cruciale de restituer l'Etat à la nation se trouve au centre des préoccupations nationales et nous projette dans une exigence à la fois politique et historique : celle d'un changement radical du système et du passage, pacifiquement, d'un système autoritaire fermé à un système démocratique ouvert en mesure de garantir l'autodétermination individuelle de chaque Algérienne et Algérien et l'autodétermination collective de notre peuple", a encore souligné le communiqué.