Vendredi dernier, lors de la rencontre ayant opposé l'équipe locale au SAM de Mohammadia, et qui s'est soldée par la victoire des visiteurs (1-2), dès le coup de sifflet final de l'arbitre, des jeunes, qui n'ont pas digéré cette énième défaite de leur équipe ont bombardé par des jets de pierres sur le stade olympique de Béchar-Djedid. Avec l'intervention des policiers, les affrontements entre ces derniers et les supporters de l'USBD ont commencé à l'intérieur puis à l'extérieur du stade olympique transformé en champ de bataille. Aux jets de pierres des jeunes, les éléments des services de sécurité ripostaient par des tirs de bombes lacrymogènes. À cet endroit où des échauffourées des services ont éclaté entre les policiers et les manifestants, un important cordon de sécurité a été déployé. Selon une source hospitalière, l'on dénombre 7 blessés parmi les services de sécurité et 8 autres personnes souffrant de difficultés respiratoires suite à l'inhalation de gaz lacrymogène qui a atteint les habitations à proximité du stade au quartier haï Djorf. En fait, les manifestants se sont révoltés suite au mauvais arbitrage du trio désigné pour diriger cette rencontre décisive pour l'équipe locale qui risque de perdre sa place dans le championnat national de deuxième division. “Les arbitres ont énormément aidé l'équipe adverse au détriment de notre équipe de football qui joue pour la première fois en nationale Deux”, a déclaré un supporter de l'équipe locale. “Cet arbitre a privé l'USBD d'un penalty dans les cinq dernières minutes”, a ajouté un responsable de cette équipe. Un dirigeant de l'USBD qui a requis l'anonymat affirme que la cause principale de la révolte n'est pas la défaite de leur équipe, mais le comportement indécent des éléments des brigades antiémeutes qui n'ont pas hésité à proférer les insultes à l'encontre des habitants de haï Djorf. À l'hôpital civil du chef-lieu de wilaya, où les policiers blessés et les autres victimes ont reçu les soins nécessaires, on a même assisté à une dispute entre le médecin de garde et les parents des victimes de l'inhalation du gaz lacrymogène. Ces derniers lui reprochaient d'avoir délivré un arrêt de travail de 21 jours à un policier alors que les membres de leur famille n'ont eu droit qu'à 48 heures de repos chacun. Il est à rappeler que ce même quartier a connu, le 27 septembre dernier, un mouvement de protestation au cours duquel des édifices publics ont été saccagés. Les manifestants ont procédé à la fermeture de la route reliant leur quartier au centre-ville. Cet axe a été barricadé à l'aide des pierres et des pneus paralysant toute la circulation. La violence dans les stades est plus que jamais de retour et ce, malgré les dernières sanctions de la FAF, le mal est ailleurs, nous dit-on. En effet, le chômage est la principale cause de la révolte des jeunes. Aussi, il y a ceux qui veulent fermer définitivement le Stade Olympique de cette ville et faire croire aux décideurs que les habitants du Sud n'ont rien à voir avec le football. Hooliganisme à Mascara Par ailleurs, la rencontre GCM-USMBA, qui constituait l'affiche de la nationale II, groupe ouest, et censée être une fête du sport populaire, car mettant aux prises deux grands clubs au passé glorieux, a finalement tourné au drame tant pour les supporters des deux camps que pour les agents de l'ordre public. En effet, dès le coup de sifflet final de l'arbitre, des affrontements ont opposé les supporters mascaréens et belabbésiens, malgré la présence renforcée des agents de l'ordre public. Rien ne présageait de tels incidents tant une bonne ambiance régnait dans les gradins. Mais, circonstances obligent, les supporters ont été séparés. Les premiers incidents ont éclaté entre les agents de l'ordre et les supporters des visiteurs qui n'ont pas apprécié que leur conduite soit dictée et ce, en première mi-temps. Non satisfaits de la défaite de leur équipe, les supporters de la GCM ont tout saccagé sur leur chemin puisque ni véhicules, ni lampadaires, ni locaux commerciaux n'ont été épargnés. Les forces de l'ordre ont dû faire usage de bombes lacrymogènes et même de tirs de coups de feu en l'air pour disperser une foule compacte qui déferlait sur la ville et qui jetait des pierres sur n'importe qui et n'importe quoi. Dans la confusion générale, deux agents de police ont été sérieusement touchés par des jets de projectiles. Admis à l'hôpital, leur état de santé a nécessité des soins, mais leur vie n'est pas en danger. Ce n'est que tard dans la nuit que la ville a retrouvé son calme, situation mise à profit par les services de sécurité pour procéder à l'interpellation des dizaines de jeunes supporters supposés être les auteurs ou les commanditaires des faits et gestes qui portent atteinte à la sécurité d'autrui. Une enquête est en cours pour situer la responsabilité de chacun. Des sanctions exemplaires leur seront infligées, car c'est l'honneur de toute une ville qui est bafoué. A. B. /R. R. Henkouche rend le tablier “Je quitte le Ghali quel que soit le résultat de la rencontre de ce jour.” Telle était la déclaration de Mohamed Henkouche qui a décidé de mettre fin à sa mission à la tête de la barre technique du Ghali de Mascara. Face aux multiples crises qui secouent le club, Henkouche, qui avait succédé à Azzeroual, n'est pas allé au bout de son contrat et, de ce fait, le président Arif est contraint de prendre attache avec un autre technicien pour pallier ce départ précipité. A. B.