Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rendu public, jeudi, un arrêté portant les dispositions exceptionnelles inhérentes à la gestion de la rentrée. En prévision de la reprise universitaire de l'année universitaire 2019-2020, la tutelle vient de rendre publics les détails liés à l'organisation des examens, à l'évaluation et à la progression des étudiants durant la période Covid-19 au titre de l'année pédagogique non achevée en raison de la crise sanitaire. Ce sont des mesures exceptionnelles qui viennent dissiper le spectre d'une année blanche. Autrement dit, le second semestre de l'année 2019-2020 ne sera pas annulé. Le retour graduel officiel de l'université se fera à partir du 19 septembre prochain. En effet, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rendu public, jeudi, un arrêté portant les dispositions exceptionnelles inhérentes à la gestion pédagogique et à l'appréciation du parcours des universitaires durant toute la longue période de fermeture des campus pour cause de crise pandémique. Il faut savoir que le dispositif juridique en question est réparti en quatre chapitres. Le premier traite de l'organisation et de la gestion pédagogique ; le second de l'évaluation des étudiants ; le troisième de la progression dans les études ; le quatrième concerne les dispositions finales. Concernant l'organisation et la gestion pédagogique, le ministre a souligné l'importance de poursuivre les enseignements à distance ou en ligne vu que la rentrée universitaire ne concerne pas l'ensemble des universitaires, en raison de la situation épidémiologique. "L'enseignement à distance et/ou en ligne est une forme d'apprentissage pédagogique reconnue, entrant dans les cursus de formation supérieure des étudiants" et "la présence des étudiants aux différentes activités d'enseignement en présentiel n'est pas obligatoire sauf avis contraire de l'équipe pédagogique, s'agissant de certains travaux pratiques et/ou de stages", peut-on lire dans l'arrêté ministériel. Cette "charte" de reprise des cours précise les cas de force majeure justifiant les absences, notamment le "confinement pour cause de Covid-19 dûment justifié" et "l'empêchement dûment justifié de rejoindre l'établissement d'enseignement supérieur pour diverses raisons, notamment la suspension de certains moyens de transport et la fermeture de frontières", ainsi que d'autres raisons comme les "maladies et hospitalisations confirmées par les entités sanitaires légales". En cas d'absence à un examen ou une soutenance, justifiée, "l'étudiant se voit attribuer le droit à un examen de remplacement, dont l'organisation et la définition de la forme seront fixées par l'équipe pédagogique en concertation avec l'instance administrative concernée". Au sujet de l'évaluation des étudiants, l'arrêté explique qu'elle peut être effectuée après avis des comités pédagogiques, sous différentes formes : "En présentiel, à distance, pour les matières transversales et de découverte, et sur travaux effectués par les étudiants." La charte en question indique plus loin que "les soutenances des mémoires de fin de cycle s'organisent selon des modes appropriés, arrêtés par les équipes pédagogiques" et qu'en l'absence de soutenance, "le mémoire en question est évalué par l'encadrant et par deux examinateurs". L'arrêté d'Abdelbaki Ben Ziane a décrété aussi la suspension du droit à la consultation des copies d'examens, et ce, à cause de la conjoncture sanitaire actuelle et du temps imparti à l'évaluation des étudiants. Alors qu'un barème détaillé de notation de chaque examen "doit être communiqué aux étudiants". Au chapitre de la progression et des admissions des étudiants, le texte ministériel note que "les formes d'enseignement qui n'ont pas été réalisées pour cause d'impossibilités matérielles, notamment pour raison de confinement, ne sont pas prises en compte dans les décisions d'admission et de progression", précisant que cela concerne notamment les matières à TP (travaux pratiques), ateliers, sorties sur terrain et stages. Pour les étudiants du système LMD, la progression de la 1re à la 2e année de licence "est de droit si l'étudiant a capitalisé 30 crédits (avec déduction des crédits des matières non réalisées), sans égard à leurs répartitions entre les deux semestres". Quant à la progression de la 2e à la 3e année de licence, elle "est de droit si l'étudiant a capitalisé 90 crédits, sans tenir compte des matières fondamentales exigées", et celle de la 1re à la 2e année de master "est de droit si l'étudiant a capitalisé 45 crédits, sans tenir compte des matières fondamentales exigées", lit-on dans l'arrêté, qui indique que "la compensation entre les unités d'enseignement des deux semestres est accordée aux étudiants de la 1re année de master". Pour les étudiants du système classique et des écoles supérieures, la charte de reprise rappelle que "la note éliminatoire par matière et/ou par unité d'enseignement obtenue durant le second semestre de l'année universitaire 2019-2020 n'est pas prise en compte dans la progression de l'étudiant". Et que "les cours de renforcement programmés en 1re année de doctorat peuvent être dispensés à distance".