Un autre phénomène qui a tendance à se développer dans les sites touristiques est la consommation du narguilé sur les plages. Cette année, ce phénomène est fortement présent, au grand dam des estivants qui sont incommodés par la fumée de ce tabac nocif pour la santé des consommateurs et aussi pour les personnes se trouvant à proximité. Durant les années précédentes, ce phénomène se limitait aux cafés terrasses situés au bord de la mer, mais cette saison la chicha s'est installée sur le sable, au milieu des baigneurs et des familles avec leurs enfants. Les tentatives des pères de famille d'inciter ces consommateurs de "m'as-tu vu" à cesser cette pratique devant les familles ne trouvent pas d'oreille attentive. Ce phénomène touche toutes les plages de cette wilaya et se trouve en force sur les plages à Larbi-Ben M'hidi de Skikda, les deux plages de La Marsa et les plages de Tamanart et de Aïn Doula de Collo. En cette conjoncture sanitaire de coronavirus, cette pratique devra être prohibée, étant donné qu'elle favorise la propagation du virus, sachant que le narguilé, communément appelé chicha, est pipé à tour de rôle entre généralement quatre personnes attablées, faisant fi des gestes barrières. La Protection civile, en collaboration avec le club sportif Alto et des secouristes, a organisé vendredi au barrage de Béni Bechir une campagne de sensibilisation à l'intention des estivants aux accidents de la circulation et aussi aux méfaits de la consommation du narguilé avec, comme slogan, "Une qaâda chicha sans respect de la distanciation et son échange d'une personne à une autre, une source de propagation du virus". Ce qui est recommandé en revanche, c'est son interdiction totale sur les plages, car il s'agit d'un problème de santé publique. C'est d'ailleurs le vœu des familles incommodées par cette pratique qui nous ont interpellés pour porter cette doléance en vue de l'intervention des services concernés. A. Boukarine