Cette épice très prisée en Europe et dans les pays du Golfe coûte, sur le marché national, entre 4 000 et 5 000 DA le kilo. Une campagne de plantation de safran sera organisée du 31 août au 3 septembre dans quatre communes de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'initiative de l'ANPS (Association nationale des producteurs de safran), en collaboration avec la Chambre d'agriculture, la direction des services agricoles et l'Itmas (Institut de technologie moyen agricole) de Boukhalfa. Selon Amir Beladel, délégué de l'ANPS à Tizi Ouzou, les quatre localités concernées par cette opération sont Ath Yenni, Makouda, Tigzirt et Timizar. Selon notre interlocuteur, cette campagne de plantation entre dans le cadre de la deuxième phase du lancement de cette activité agricole dans la wilaya. "Après une première expérience lancée l'année passée à Draâ El-Mizan et à Yakouren, où nous avons initié deux safranières de démonstration, nous comptons cette année entrer dans une nouvelle phase, celle de la production, en initiant de nouvelles safranières à Ath Yenni, à Makouda, à Tigzirt et à Timizar", a expliqué notre interlocuteur. Selon ce dernier, le climat de la wilaya est propice à la production d'un safran de qualité. "Le safran algérien est classé le meilleur au monde, d'où d'ailleurs son appellation de safran safrané. Une qualité supérieure favorisée notamment par le climat ambiant, et Tizi Ouzou reste une terre propice à la production d'un safran de qualité", a-t-il affirmé. "Le safran algérien a déjà décroché quatre prix internationaux. C'est un safran 100% bio, très prisé pour sa qualité. C'est pourquoi nous limitons nos exploitations à 3 ha au maximum et ce, afin d'éviter l'utilisation de produits chimiques qui risquent d'altérer cette qualité", a poursuivi M. Beladel. À ce sujet, le directeur des services agricoles de Tizi Ouzou, Makhlouf Laïb, a estimé que l'exploitation du safran est une nouvelle activité qui peut représenter une source de revenus importants pour de nombreuses familles rurales, tant cette épice très prisée en Europe et dans les pays du Golfe coûte, sur le marché national, entre 4 000 et 5 000 DA le kilo, et encore beaucoup plus cher à l'étranger. "L'exploitation du safran est une nouvelle activité aux revenus importants et qui ne demande pas beaucoup de moyens", a expliqué M. Laïb. "Nous avons le climat idéal pour la culture du safran. Avec cette potentialité, je dirais même qu'on peut nettement améliorer notre production pour en faire un produit destiné à l'exportation, car il reste un produit très demandé, notamment par l'industrie cosmétique", a encore affirmé M. Laïb. Pour rappel, l'exploitation du safran dans la wilaya de Tizi Ouzou a commencé en 2019 par la création de deux safranières de démonstration à Draâ El-Mizan et à Yakouren. À Draâ El-Mizan, 30 kg de bulbes achetés auprès de l'ANPS ont été plantés sur le site de démonstration appartenant à Beladel Amir. L'opération a été effectuée en présence d'une quarantaine d'agriculteurs qui ont appris la méthode de plantation. À Yakouren, l'opération a été organisée avec l'association femme rurale Asfru, qui a bénéficié d'une aide de 30 kg de bulbes offerts par l'ANPS. K. Tighilt