L'Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par Khalifa Haftar, s'est engagée à lever le blocus sur l'ensemble des installations pétrolières du pays, a indiqué, samedi soir, un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Tripoli. "Le maréchal Khalifa Haftar s'engage personnellement à rouvrir l'ensemble du secteur de l'énergie au plus tard le 12 septembre", lit-on dans le document de l'ambassade américaine. Cette décision devant permettre à la Libye de relancer la production et l'exportation de ses hydrocarbures intervient après que les Etats-Unis ont mené les efforts pour mettre fin à la fermeture des installations pétrolières, dans le cadre d'un effort diplomatique accru pour renforcer le cessez-le-feu et parvenir à un accord politique entre les deux camps rivaux à l'est et à l'ouest du pays, mentionne le communiqué. Le général à la retraite Khalifa Haftar a imposé depuis janvier dernier, à la veille de la Conférence internationale de Berlin sur la Libye, un blocus sur les champs pétroliers du pays, réduisant la production libyenne de plus d'un million de barils par jour à moins de 100 000, ce qui a conduit le pays à l'effondrement économique. Lors de récentes discussions avec plusieurs dirigeants libyens, l'ambassade américaine à Tripoli a déclaré qu'elle approuvait un nouveau modèle financier en Libye qui fournirait "une garantie fiable que les revenus pétroliers et gaziers soient gérés de manière transparente", a indiqué hier l'agence de presse Reuters. Selon ce média, citant une source proche de Haftar, ce dernier "s'est engagé également à remplir la condition de répartition équitable des revenus (pétroliers) pour la première fois dans l'histoire de la Libye", ajoutant qu'une déclaration officielle serait publiée prochainement. La société d'Etat libyenne nationale pétrolière (NOC), basée à Tripoli, a dénoncé à maintes reprises le blocus imposé par Haftar sur le pétrole libyen, en s'alarmant des répercussions extrêmement graves sur les populations libyennes et les revenus du pays. Après un accord sur un cessez-le-feu durable entre les belligérants, la Libye a franchi cette semaine une nouvelle étape dans le règlement de sa crise, avec l'annonce par les belligérants, réunis à Montreux en Suisse, d'une "phase préparatoire de 18 mois", précédant l'organisation d'élections présidentielle et parlementaires devant clore la page sombre d'une guerre qui secoue ce pays depuis 2011.