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L'argent du pétrole divise un peu plus les camps rivaux
Libye
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 06 - 2018

La Libye s'enfonce un peu plus dans la crise avec un nouveau bras de fer entre autorités politiques rivales, autour du contrôle des terminaux pétroliers et de la gestion des revenus de l'or noir, loin des engagements pris le mois dernier à Paris.
Déchirée par une lutte de pouvoir acharnée et plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée par deux entités rivales: le gouvernement d'union nationale (GNA), issu d'un processus onusien et reconnu par la communauté internationale, basé à Tripoli, et un cabinet parallèle installé dans l'Est.
Ce dernier et soutenu par l'«Armée nationale libyenne» (ANL), force paramilitaire autoproclamée dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est du pays, qui tente désormais de s'emparer de la gestion des pétro-dollars, la source majeure de revenus.
Dans un profond geste de défiance, M. Haftar a annoncé lundi que toutes les installations sous le contrôle de son «armée» seraient remises à la Compagnie du pétrole du gouvernement parallèle basé dans l'est.
En réaction, le GNA a appelé hier le Conseil de sécurité de l'ONU à bloquer «toute tentative de vente illégale de pétrole».
«Remettre les terminaux pétroliers à une entité qui n'est pas légitime ne fait qu'exacerber les tensions, (...) nuit au processus d'entente et incite à la discorde et à la division», a affirmé le gouvernement dans un communiqué.
«Action en justice»
L'ANL contrôle notamment les quatre terminaux du Croissant pétrolier (nord-est), en plus du port de Hariga, à Tobrouk, près de la frontière égyptienne, par lesquels l'essentiel du pétrole libyen est exporté. Jusqu'ici, ces sites sont gérés par la NOC basée à Tripoli, en charge aussi des exportations conformément à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Hier, la NOC de Tripoli a elle aussi fustigé la décision M. Haftar.
Ces tentatives «échoueront comme elles ont échoué par le passé», a clamé dans un communiqué Mustafa Sanallah, le patron de la compagnie nationale.
La NOC a, par ailleurs, adressé une mise en garde aux entreprises internationales contre la signature de «contrats d'achat de pétrole auprès d'institutions parallèles». «La NOC intentera une action en justice contre eux», a promis M. Sanallah. Le gouvernement parallèle basé dans l'est a, de son côté, affirmé s'engager à assurer une «répartition équitable des revenus du pétrole» et à «respecter tous les contrats (...) avec les parties étrangères».
La Libye exporte du pétrole en particulier en Europe. Mais les Etats-Unis ou encore la Chine figurent aussi parmi ses clients les plus fidèles.
Les revenus du brut ont été gérés jusqu'ici par la Banque centrale dépendant du GNA et basée à Tripoli, qui se charge de «redistribuer l'argent dans toutes les régions et institutions», y compris dans les zones sous contrôle des autorités parallèles, a fait valoir devant la presse le vice-Premier ministre du GNA, Ahmed Meitig.
«Aucune contrepartie»
Chacun des deux camps rivaux dispose de sa banque centrale et de sa «compagnie nationale» de pétrole (NOC), mais la communauté internationale ne reconnaît que celles qui dépendent du GNA.
Pour justifier la décision controversée du maréchal Haftar, son porte-parole, Ahmed al-Mesmari, a affirmé que des groupes armés rivaux et «terroristes» étaient «financés» par le pétrole, une allusion aux forces d'Ibrahim Jadhran et à leurs alliés, qui ont attaqué mi-juin les terminaux de Ras Lanouf et al-Sedra.
M. Jadhran commandait les Gardes des installations pétrolières (GIP) chargés de la sécurité du Croissant pétrolier. Il avait réussi à bloquer les exportations de pétrole de cette région pendant deux ans, avant d'en être chassé en septembre 2016 par l'ANL.
Fin mai, le Président français Emmanuel Macron avait réuni à Paris les principaux protagonistes de la crise libyenne, dont Khalifa Haftar et le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, et obtenu un engagement sur des élections en décembre et l'unification des institutions.
Par sa dernière décision, le maréchal Haftar a «manqué une excellente occasion d'agir dans l'intérêt national», et «tourné le dos» aux engagements de Paris, a toutefois jugé hier le patron de la NOC à Tripoli. Lundi, le porte-parole de l'homme fort de l'est libyen avait lui déploré que l'ANL n'ait reçu «aucune contrepartie» à sa protection, depuis 2016, des sites pétroliers, malgré la perte de dizaines d'hommes, d'équipements et des munitions en repoussant plusieurs attaques sur le Croissant pétrolier. Il avait réclamé implicitement que l'ANL perçoive une part des richesses.
L'ONU impose depuis 2011 un embargo sur les armes en Libye mais les principaux protagonistes du conflit, contournent régulièrement l'interdiction.


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