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12 ans pour Ould Abbas et 10 ans pour Barkat
Réquisitoire dans l'affaire de Détournement des fonds de la solidarité
Publié dans Liberté le 14 - 09 - 2020

Au troisième jour du procès de l'affaire de la dilapidation de l'argent de la solidarité nationale, de "sévères" peines oscillant entre 2 et 12 ans ont été requises à l'encontre des différents protagonistes de ce gros scandale financier, à leur tête les deux anciens ministres du secteur, Djamel Ould Abbes et Saïd Barkat, poursuivis pour détournement et dilapidation de deniers publics, conclusion de marchés en violation de la législation et abus de fonction.
En effet, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed (Alger) a réclamé, dans son réquisitoire, une peine de 12 ans de prison ferme à l'encontre de l'ancien ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbes, le paiement d'une amende d'un million de dinars et la saisie de tous ses biens.
En outre, il a requis une peine de 10 ans fermes à l'encontre de Saïd Barkat, le paiement d'une amende d'un million de dinars et la séquestration de tous ses biens.
La même peine (10 ans de prison ferme, une amende d'un million de dinars et la confiscation de tous les biens) a été exigée par le procureur de la République contre le chargé d'études et de synthèses au ministère et président de l'Organisation nationale des étudiants algériens (Onea), Hamza Cherif.
Quant à l'ancien secrétaire général du ministère, Bouchenak Khaldi, Djelloul Saïdi (ancien directeur du protocole de Djamel Ould Abbes), Ismaïl Benhabiles (fonctionnaire au ministère) et Amer Sid-Ahmed (fonctionnaire au ministère), une peine de 8 ans de prison ferme a été requise pour chacun par le procureur de la République qui a, en outre, réclamé le paiement d'une amende d'un million de dinars ainsi que la confiscation de leurs biens.
Des peines d'emprisonnement oscillant entre 2 et 3 ans et des amendes allant de 500 000 à 1 million de dinars ont été aussi requises à l'encontre des autres accusés.
Accusé d'avoir utilisé les fonds de la solidarité nationale pour les besoins de la campagne électorale de l'ancien président, El-Ouafi Ould Abbes (fils de l'ancien ministre), aujourd'hui en fuite, n'a pas, lui aussi, échappé aux foudres du procureur de la République qui a requis, à son encontre 10 ans de prison ferme, tout en appuyant le mandat d'arrêt international émis contre lui.
Premier à prendre la parole, l'avocat de la partie civile, c'est-à-dire du ministère de la Solidarité nationale, a estimé le montant accordé aux associations présidées par Ould Abbes à 1 273 milliards de centimes.
"Ces associations sont devenues des sociétés commerciales", a-t-il dénoncé, non sans préciser que "le recours aux associations a pour but de contourner le code des marchés publics".
Dans l'affaire de l'acquisition des 1 200 micro-ordinateurs qui devaient être distribués aux lauréats du bac et ayant coûté la bagatelle de 86 milliards de centimes, l'avocat de la partie civile a assuré que "les marchés ont été donnés de gré à gré".
"Le problème n'est pas dans les 974 ordinateurs offerts à l'Office national des examens et concours (Onec) mais dans les 226 restants qui ont été distribués de façon illégale. Ils auraient pu donner tous les ordinateurs à l'Onec", a-t-il soutenu. Après quoi, il a réclamé un dédommagement de 1 897 milliards de centimes.
Dans son violent réquisitoire, le procureur de la République a accusé les deux anciens ministres d'avoir "trahi le serment" en dilapidant et en détournant l'argent public destiné à des handicapés et aux familles défavorisées, en utilisant des associations comme "instruments".
"Djamel Ould Abbes a reconnu être président de 3 associations citées dans cette affaire et avoir signé des conventions avec ces associations", a-t-il affirmé, en rappelant que le travail caritatif n'est pas du ressort de ces associations qui, a-t-il accusé, "activaient illégalement" et "menaient des opérations douteuses et non pas des actions de solidarité".
Concernant le dossier de l'acquisition par le ministère de la Solidarité de 1 200 micro-ordinateurs, le procureur s'est demandé pourquoi le ministère n'avait pas fait une étude ni pour quelle raison il n'avait pas pris en charge lui-même ces opérations, plutôt de les confier à des associations.
Pour ce qui est du dossier des bus, le procureur de la République a estimé que ces derniers ne parvenaient pas aux couches défavorisées et étaient plutôt distribués à des entreprises publiques, à des zaouïas, etc. "Même la wilaya de Ghardaïa qui avait bénéficié de 57 bus, n'en a reçu que 9. Où est passé le reste ?", s'est écrié le procureur.
Il faut dire que ce réquisitoire a complètement sonné la défense. Un des avocats de Djamel Ould Abbes, Me Nadir Bekkat Berkani, l'a trouvé d'"une sévérité excessive pour un vieillard de 86 ans ayant passé toute sa vie au service de l'Etat". "Dans ce genre d'affaire, la peine maximale requise est de 10 ans de prison.
Le procureur a réclamé 12 ans !", a appuyé Me Farouk Ksentini, lui aussi avocat de Djamel Ould Abbes. En outre, Me Ksentini ne s'explique pas comment le procureur a demandé la saisie de tous les biens de son client, et non pas ceux liés directement à cette affaire.
"Il n'a qu'une maison à Aïn Témouchent et un compte bancaire où il perçoit sa retraite. On ne peut pas lui bloquer son compte. Il faut respecter ses droits. Nous ne sommes pas ici pour provoquer des injustices", a-t-il clamé.

Arab C.


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