La préfecture de police de Paris prépare depuis deux mois un “plan écarlate” pour affronter d'éventuels attentats multiples dans la capitale comme ceux de Madrid et Londres, selon le quotidien français Libération. Sous le titre “Paris : le plan secret en cas d'attentats”, le journal assure que cette initiative vise à “combiner les interventions des secours, des transports, de la sécurité publique et des enquêteurs de lapolice judiciaire”. En cas d'attentat sur le réseau ferré ou métropolitain en région parisienne, “on peut s'attendre à une autre déflagration ailleurs et on applique donc le principe de précaution : on évacue tous les passagers des trains et des métros”, au bas mot 500 000 personnes, selon un haut fonctionnaire cité par Libération. Ce plan prévoit, dans le cas du métro, “d'arrêter toutes les rames à la station suivante et de faire remonter les passagers à la surface”, indique la même source, car si d'autres voitures s'avèrent piégées, “l'effet de souffle sera moins important en station que sous un tunnel”. Dans le cas des chemins de fer (SNCF), les autorités “prévoient un arrêt immédiat et brutal” des trains “car en grande banlieue, la distance est plus longue entre deux gares”, toujours selon cette source. En matière de secours, le Samu (aide médicale d'urgence), qui “déclenche alors son plan blanc”, envisage de “médicaliser sur place les blessés les plus graves” et d'acheminer les plus légers “vers des hôpitaux éloignés”, afin “d'éviter les hôpitaux les plus proches des lieux d'attentats, car les Parisiens vont s'y précipiter”. Enfin, un unique numéro téléphonique de crise permettra, en outre, de fournir au public “le plus rapidement possible une liste provisoire puis exhaustive des blessés et des décédés”, et la Cellule d'identification des victimes de catastrophe (CIVC), composée de policiers et de gendarmes, “sera activée comme pour le Tsunami en Asie et le crash du Concorde”, ajoute le quotidien.