Situés en bas des immeubles ou au 1er étage, les espaces étaient destinés aux fonctions libérales. Un grand nombre est fermé depuis plus de 15 ans. Inexploités depuis plusieurs années, des milliers de locaux AADL sur le territoire national ne trouvent pas preneur ou restent fermés, bien que vendus depuis déjà un long moment sans que personne, qu'elle soit responsable ou autre, puisse expliquer cet état de fait. Difficile, d'ailleurs, d'aborder le sujet pour lequel il a été extrêmement laborieux de trouver des interlocuteurs. On relève pourtant que les intervenants sur le dossier se multiplient, à commencer par l'AADL qui a géré les locaux et leur attribution jusqu'en 2012. Ce chapitre passera, ensuite, aux wilayas (wali délégué), ainsi qu'aux maires dans le cadre du programme d'aide aux entrepreneurs et porteurs de projets Ansej, Cnac et Angem. La gestion des locaux et leur attribution sont à nouveau revenues à l'AADL à partir de 2013 dans le cadre de ce qui est communément appelé "Le nouveau programme", à savoir AADL 2. Cela ne règle pas pour autant le phénomène des locaux fermés qui sévit depuis les premières cités livrées en 2004 jusqu'aux nouvelles villes de Sidi Abdellah et Bouinan. Situés en bas des immeubles ou au 1er étage, les lieux étaient destinés aux fonctions libérales. Nombre d'entre eux ne trouvent pas preneur alors qu'ils datent de plus de 15 ans. Dès le départ, leur attribution se faisait par le biais de la vente aux enchères à travers des publications sur le site AADL et des encarts publicitaires passés sur les journaux, mais sans grand succès. Un grand nombre peine à être vendu et personne n'en connaît les raisons. Certains l'expliquent par le mauvais emplacement de la plupart d'entre eux ; ce qui ne favorise pas, de ce fait, la réussite du commerce. D'autres l'imputent au prix affiché qui, déjà entre 2004 et 2012, était jugé "cher". À partir de 2013, il est carrément qualifié d'"excessif". Viennent s'ajouter à cela le manque d'informations et l'opacité dans l'attribution qui ont toujours été avancés comme principaux obstacles. Encore aujourd'hui, le prix d'adjudication peut atteindre les 111 000 DA le m2 comme prix de présentation. Tel est le cas pour la nouvelle ville de Bouinan (Blida), pour ne citer que cet exemple. Un prix jugé "injustifié" par de nombreux acheteurs potentiels qui soutiennent qu'"un local peut atteindre environ 2 milliards de dinars. On ne comprend pas ce qui justifie des prix pareils surtout que les locaux ne se trouvent pas tous dans des allées très fréquentées" et s'étonnent que "tous les locaux se valent et soient proposés au même prix". Résultats des courses, les avis d'adjudication sont déclarés infructueux. Des centaines de locaux, voire des milliers ne trouvent pas preneur et restent abandonnés ne servant ni les locataires de la cité ni la population et constituent une perte pour les pouvoirs publics. Pis encore, ils deviennent des nids douillets pour les délinquants et servent, parfois, de lieux de débauche (drogue et prostitution). Ils favorisent, par conséquent, l'insécurité dans les cités quand ils ne sont pas source d'insalubrité. Les habitants qui se sont souvent plaints par écrit dénoncent "la dégradation des conditions de vie dans ces lieux" qu'ils qualifient de "cités dortoirs" dépourvues en outre de toutes les commodités nécessaires. Devant le laxisme des services AADL, certains en sont même arrivés jusqu'à prendre les choses en mains en procédant à la condamnation des entrées des locaux pour atténuer, un tant soit peu, cette situation catastrophique sans que cela soit efficace véritablement. Depuis un certain temps, l'AADL a repris le dossier en accélérant l'opération de vente, notamment pour le nouveau programme. Le prix du mètre carré et le manque d'information restent, cependant, pleinement posés et risquent de ne rien changer à la donne.