Les Nations unies ont exprimé leurs vives inaquiétudes, après les affrontements violents qui ont éclaté, jeudi et vendredi, entre deux groupes armés à Tajoura, banlieue est de la capitale libyenne Tripoli. La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a appelé, dans un communiqué, "à la cessation immédiate des hostilités", rappelant à toutes les parties "leurs obligations conformément au droit international humanitaire", dans un document publié dans la nuit de vendredi à samedi. Des affrontements à l'arme lourde ont éclaté jeudi soir et se sont prolongés vendredi entre deux milices loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli, dans des zones résidentielles de Tajoura, banlieue située à une vingtaine de kilomètres à l'est de la capitale. Selon des habitants de Tajoura, cités par des médias, les combats ont cessé vendredi à la mi-journée. Les causes de ces violences restent inconnues mais selon des sources locales, les heurts ont éclaté à cause de différends entre les chefs des deux groupes armés, faisant au moins trois morts et plusieurs blessés dans les deux camps. Il n'a pas été possible de vérifier ce bilan de source indépendante. La Manul s'est dit "très préoccupée" par ces affrontements "impliquant des armes lourdes, causant des dégâts aux propriétés privées et mettant la vie des civils en danger", sans donner de bilan. Pour la mission onusienne, ces incidents soulignent le "besoin urgent d'une réforme indispensable du secteur de la sécurité libyen".