Plus de 2.800 personnes ont été déplacées par les combats qui ont éclaté dans certains secteurs de la région de Tripoli, la capitale libyenne, a indiqué lundi le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Selon le rapport du HCR, "la majorité des familles déplacées ont pu être relogées chez des proches dans des zones plus sûres alors que d'autres ont été hébergées dans un camp à Tajoura", une ville côtière dans la banlieue de Tripoli. En outre, le HCR, qui dit être présent sur le terrain, veut garantir la sécurité de ceux "détenus dans les zones d'affrontements en cours" en sollicitant l'aide des autorités pour installer les "individus vulnérables" dans un lieu sûr. "Cela est compliqué par l'accès sévèrement limité" à ces zones, déplore toutefois le HCR. Par ailleurs, le HCR se dit "préoccupé pour la sécurité de milliers de réfugiés et de migrants toujours détenus arbitrairement (...) et pris en étau dans les zones de conflit". Des affrontements ont éclaté au Sud de la capitale Tripoli entre les forces du Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et de celles de l'armée Nationale Libyenne (ANL) autoproclamée et dirigée par le maréchal Khalifa Haftar. Suite à ces développements, la mission de l'ONU en Libye (Manul) avait lancé dimanche un "appel urgent" à une "trêve humanitaire" de deux heures dans la banlieue sud de Tripoli pour permettre l'évacuation des blessés et des civils, face à l'escalade militaire des derniers jours. La nouvelle escalade de violence intervient avant une Conférence nationale sous l'égide de l'ONU prévue mi-avril à Ghadamès, dans le sud-ouest du pays, afin de dresser une "feuille de route" avec la tenue d'élections pour tenter de sortir le pays de l'impasse.