Le député indépendant, Nordine Aït Hamouda vient d'exprimer, dans une déclaration fracassante, son soutien à son ancien parti, le RCD, et à son président, Mohcine Belabbas. "Le Rassemblement pour la culture et la démocratie et son président, Mohcine Belabbas, font l'objet d'un acharnement politico-judiciaire des plus abjects. Comme au temps des goulags, on leur fait payer leur engagement auprès du peuple et leur opposition farouche au pouvoir islamo-affairiste qui a pris l'Algérie en otage et menace ses fondements en tant qu'Etat et nation", a déclaré hier Nordine Aït Hamouda dans une déclaration publique. Pour le fils du colonel Amirouche, tous les alibis, mensonges, diffamation, harcèlements judiciaire et administratif et pressions sur les militants sont mobilisés pour faire plier cette pépinière du militantisme qu'est le RCD. "À voir cet acharnement, on croirait que c'est le collectif militant du RCD qui aurait volé les richesses de ce pays, détourné sa souveraineté et ruiné l'avenir de ses enfants", a-t-il dénoncé, citant le refus de l'administration d'autoriser le dernier conseil national du RCD comme dernière preuve de cet acharnement qui cible son ex-parti. "Le refus par l'administration au parti de tenir la session de son conseil national à l'hôtel Ryadh, sous prétexte du Covid-19, avant d'octroyer la même salle pour la tenue du congrès d'un parti inféodé à la îssaba et dont le chef est en prison pour corruption et autres méfaits, prouve que l'ancien régime est toujours en place et qu'il a choisi le chemin de la dictature face aux démocrates", accuse M. Aït Hamouda qui dit être convaincu qu'à travers ces pratiques, ce n'est pas le RCD qui est réellement visé, mais tous les démocrates épris de justice et de liberté. Abordant la demande de levée de l'immunité parlementaire de Mohcine Belabbas, formulée par le ministre de la Justice, le rédacteur de la déclaration n'a pas manqué d'exprimer sa désolation et sa consternation. "La célérité avec laquelle le ministère de la Justice et l'APN s'exécutent pour lever l'immunité à Mohcine Belabbas, ayant répondu avec responsabilité aux convocations de la gendarmerie, est désolante, et ce, à deux mois de la dissolution des Assemblées", écrit-il non sans demander pourquoi n'a-t-on pas levé plutôt l'immunité aux repris de justice admis à l'APN en tant que députés, aux députés du FLN dénoncés par leur collègue Tliba et qui auront payé leur place sur les listes électorales à coups de milliards, et surtout la levée aux dizaines de députés de tous bords qui sont incriminés dans des affaires de corruption, d'abus de pouvoir et d'autres délits ? "J'exprime, ici, ma solidarité avec le collectif militant du RCD et son président qui méritent notre respect et notre soutien. La démocratie, nous l'avions portée comme un viatique du combat émancipateur en Algérie. Nous vaincrons", conclut le député de Tizi Ouzou.