Résumé : Une fois que la colère se soit dissipée, ils passent un bon moment ensemble. Après le dîner, elle insiste pour rentrer au cottage. Ils ont besoin de se retrouver en toute intimité. Elle espère qu'ils se rapprocheront enfin. Ses vieilles peurs reviennent à chaque fois qu'elle y pense. -Ta mère s'inquiète car on n'a pas consommé notre mariage, lui confie-t-elle. Elle craignait que tu sois victime du mauvais œil ou de sorcellerie. Rédha rit et l'attire dans ses bras. -Ensorcelé par toi, peut-être que oui, émet-il. Tu es la première femme dans ma vie. Avant, j'étais tranquille. Quoi que je fasse, je n'avais pas à répondre pour mes actes, de mes échecs, à personne. Maintenant, j'ai deux femmes derrière le dos qui s'inquiètent pour moi. -Tu en as de la chance, murmure Fadhéla. On est deux à prendre soin de toi. Ta mère veut notre bonheur. Elle voulait tant venir, et tout à l'heure, franchement, ton accueil était pareil à une douche froide. -Je me suis excusé. J'étais surpris, pris de court... Mais cessons de parler et passons aux choses sérieuses. On ne va pas la décevoir cette fois. Peut-être que ce soir, on aura plus de chance. Comme ça, ma mère pourra dormir tranquille. Son fils n'a aucun problème de ce côté-là. Je ne suis pas victime du mauvais œil, et personne ne m'a jeté un mauvais sort. -J'espère qu'on n'aura aucun blocage. Je ne veux pas décevoir ta mère, la mienne non plus. -Arrête de me mettre la pression... Il l'emmène dans une chambre tout en désordre. Rédha éteint la lumière, ne lui laissant pas le temps de bien regarder autour d'elle. Le lendemain matin, alors que Fadhéla dort encore, Rédha sort acheter des viennoiseries. La nuit a été courte. Il est soulagé d'avoir pu dépasser leur blocage physique. La première chose que fait Fadhéla après s'être réveillée est d'appeler sa belle-mère au cottage. Elle veut la rassurer. -Yemma, tout s'est bien passé, lui dit-elle. -C'est vrai ? -Je te le jure. S'il te plaît, pourrais-tu m'apporter ma valise ? Je n'ai aucun vêtement. -Je ne peux pas débarquer aussi tôt. Dis-lui de t'acheter ce dont tu as besoin en attendant, dit Nedjma. On se verra plus tard. Ma fille, je suis si heureuse et soulagée que vous ayez réglé le problème. Soyez heureux. Prends soin de lui. Fadhéla le lui promet avant de raccrocher. Lorsque Rédha revient, il la trouve en train de préparer du café. Elle est tout émue. Il a aussi apporté des fleurs. -J'avais idée de préparer un petit-déjeuner romantique. J'avais tout apporté pour. C'est tombé à l'eau, conclut-il. Tu n'aurais pas dû te lever. -Je n'ai pas l'habitude de traîner au lit. Et puis, regarde autour de toi. Il reste des poubelles. Tout est à nettoyer. -Tu ne vas pas t'y mettre aujourd'hui. -Je ne peux pas vivre dans la poussière, et tout est poisseux. Tu vas m'aider, lui dit-elle. Sinon, je risque de tomber malade. Après le déjeuner, on attaque. Tu vas m'aider chéri ? -Bien sûr... Ils prennent le petit-déjeuner au salon. Fadhéla est embarrassée. Elle se rappelle qu'elle n'a rien d'autre à porter. -Rédha, si tu peux me récupérer ma valise, lui demande-t-elle. Je n'ai pas de vêtements de rechange. Je ne peux pas faire les boutiques dès mon arrivée. S'il te plaît. -Ok, j'y vais. J'appelle ma mère pour avoir l'adresse du cottage. Il s'apprête à partir quand elle lui demande: -Et si ton ami revient maintenant ? -Tu es aussi chez toi. Mais n'entre pas dans l'autre chambre, lui dit-il. Il entre quand il veut. C'est plus qu'un colocataire, c'est un ami.
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