Pour le moment, rien n'a filtré sur les détails de ce cahier des charges censé codifier la relation entre l'APC d'Oran et les concessionnaires. Le cahier des charges fixant les conditions et modalités de ramassage des ordures ménagères durant l'année 2020 se trouve actuellement au comité des marchés de la wilaya d'Oran, a-t-on appris auprès d'une source communale. Ce document, qui sera disponible dans une semaine au plus tard, devra réglementer le travail des 106 concessionnaires privés, sous-traitants de l'APC d'Oran, et mettre fin, si possible, aux différents mouvements de débrayage initiés par ces opérateurs, en prenant la ville en otage. La dernière grève de ramassage des ordures, qui a duré presque deux semaines en juillet dernier, en pleine crise sanitaire, a suscité le courroux des citoyens et noyé Oran, particulièrement les neuf secteurs urbains que ces concessionnaires couvrent, dans une mer de détritus, défigurant ainsi le paysage urbain et l'image d'une capitale méditerranéenne que les responsables locaux veulent offrir de la ville d'Oran. Si, pour le moment, on ne connaît pas les détails de ce cahier des charges censé codifier la relation entre l'APC d'Oran et les concessionnaires, il ne fait aucun doute que le volet des créances impayées soit au centre des inquiétudes de ces opérateurs qui n'hésitent pas, à chaque bras de fer avec l'APC d'Oran, à "squatter" une des venelles du quartier Akid-Lotfi où ils immobilisent leurs camions de collecte d'ordures, au grand dam des riverains. Rappelons que si la situation a repris son cours normal après de nouvelles promesses communales de régler les factures (on parle de plusieurs années de retard), le même mois de juillet a vu un sit-in des communaux d'Oran devant le cabinet du P/APC d'Oran. Aux cris de "Boukhatem dégage !", "Nous voulons nos droits", plus d'une centaine de communaux issus de la division d'hygiène et d'assainissement (DRH) de l'APC d'Oran ainsi que d'autres services avaient observé, le 20 juillet dernier, un rassemblement de contestation devant le cabinet du maire pour revendiquer leurs droits "spoliés". Cette manifestation, selon Mokhtar Chergui, membre du bureau exécutif du syndicat des communaux, a été décidée pour revendiquer les droits des travailleurs dont la revalorisation du salaire de base, les primes mais aussi pour dénoncer l'absence de moyens de protection chez les communaux, particulièrement en ces temps de pandémie. "On n'a ni gants, ni masque contre le coronavirus. Ceux qui craignent pour leur santé les achètent eux-mêmes. On n'a pas reçu de tenues de protection depuis quatre ans", avait-il affirmé. Pourtant, si aujourd'hui seules les primes de rendement et de risque liées au coronavirus ont été versées, le syndicat déplore un autre problème concernant les contractuels qui ont été titularisés en 2014 mais qui ont perdu, en contrepartie, toutes les années d'ancienneté durant lesquelles ils ont travaillé.