Sonelgaz poursuit les phases de recentrage de ses ressources et moyens autour de ses métiers de base, tout en consolidant ses missions d'orientation et de maîtrise à travers la création de nouvelles directions. Après avoir réalisé, le mois d'août dernier, la fusion en conglomérat de quatre filiales (Caseg Spa, Credeg, SMT et SAT-Info) en vue de leur annexion à la société mère pour revoir leur organisation à la lumière de la crise financière et sanitaire, c'est au tour de trois autres filiales de bénéficier de cette nouvelle restructuration. Des traités de fusion-absorption et des accords de transfert du personnel des sociétés filiales de Sonelgaz, Shariket Kahraba Terga (SKT), Shariket Kahraba Koudiat Eddraouch (SKD) et Shariket Kahraba Berrouaghia (SKB), par la société Shariket Kahraba Skikda (SKS), détenue à 51% par Sonelgaz et 49% par Sonatrach, ont été signés, en effet, jeudi. L'objectif recherché est de permettre une meilleure réorganisation de l'activité de production de l'électricité et une réduction des coûts de gestion à la lumière de la crise financière actuelle. Ces opérations de fusion des trois entreprises en une seule société de production d'électricité visent d'abord à réduire le nombre des filiales et à conférer à SKS un "nouveau souffle pour trouver de nouveaux marchés d'exportation d'électricité", explique le P-DG de Sonelgaz, Chaher Boulakhras. Cette opération de réorganisation s'inscrit, souligne-t-il, dans le cadre de la politique de recentrage des moyens et des ressources humaines en vue d'affronter les changements intervenus dans le domaine de la production électrique. Ainsi, la nouvelle filiale de Sonelgaz est appelée à devenir la deuxième société de production électrique en Algérie aux côtés de la Société algérienne de production de l'électricité (SPE), créée en 2004 après la promulgation de la loi n° 02-01 relative à l'électricité et à la distribution du gaz par canalisation. À travers cette nouvelle stratégie, le groupe Sonelgaz vise aussi à donner l'opportunité à la nouvelle entreprise d'investir le secteur des énergies renouvelables. "Par ces options d'organisation, nous cherchons à mutualiser nos ressources et à nous reconcentrer sur nos métiers de base et corps de métier. Nous comptons aller vers une démarche de réduction des coûts et des charges sur toute la chaîne de valeurs", a tenu à préciser Chaher Boulakhras. Cette fusion donnera naissance à une "grande entreprise" d'électricité au profit aussi bien des travailleurs que de l'Algérie, qui ambitionne de développer l'exportation de l'énergie électrique, notamment auprès des pays voisins. Par ailleurs, les responsables s'engagent à préserver tous les droits et les acquis sociaux des employés des filiales concernées. La société absorbante, créée en mai 2003, disposait d'une capacité de production de 825 mégawatts (MW) et d'un effectif de 28 personnes. Désormais, avec cette réorganisation, l'entreprise sera dotée d'une nouvelle capacité de production de 3 582 MW et d'un effectif global de 315 personnes.