Pas moins 153 zones d'ombre sont dénombrées dans la wilaya, et une enveloppe dépassant le milliard de dinars est nécessaire pour venir à bout de ces poches de pauvreté. Pour s'enquérir de l'état d'avancement des projets en cours et déterminer les besoins des populations vivant dans ces contrées enclavées du sud de la wilaya, le wali de Sidi Bel-Abbès, Mustapha Limani, a effectué dimanche 4 octobre une visite à travers quatre localités relevant de la daïra de Mérine en mal de développement, en accusant manque de commodités de vie (énergie électrique et gazière, AEP, logements, travaux publics, emploi, infrastructures scolaires et sportives). Lors de cette virée dans les chefs-lieux des communes d'Oued Taourira, Taoudmout, Tefessour et Mérine, le wali a inspecté l'ensemble des chantiers en cours (logements, établissements scolaires, cantines, une piscine et un siège d'APC) dont certains accusent d'énormes retards. Et les explications fournies par les chefs d'entreprise et les bureaux d'études ne semblent pas avoir convaincu le wali qui, lors d'un point de presse, a lâché : "Je regrette de le dire, on a constaté un énorme retard en matière de réalisation et des malfaçons inadmissibles. C'est pourquoi, on a instruit les entreprises de réalisation pour qu'elles comblent ces retards et réparent toutes ces imperfections afin de livrer les projets en question dans les plus proches délais." Cette visite a également permis au wali d'aller sur le terrain pour s'enquérir des multiples problèmes auxquels sont confrontés les habitants de ces localités. "Nous avons recensé 153 zones d'ombre à travers la wilaya, et il nous faut une enveloppe qui dépasserait le milliard de dinars afin de les prendre en charge. Donc, suite à une restructuration d'opérations et une refonte de tout un programme, nous avons pu dégager de quoi financer 25 opérations qui doivent être achevées avant la fin de l'année et 25 autres opérations qui vont s'étaler sur 2021. Quant au reste des projets, il sera pris en charge dans le cadre des futurs programmes", a-t-il expliqué. Interrogé au sujet des opérations ayant un lien direct avec le cadre de vie général du citoyen et le développement de ces régions, Mustapha Limani a affirmé que la priorité a été donnée à l'AEP, gaz, électricité, assainissement et le désenclavement sans parler de quelques opérations de réhabilitation des structures scolaires et sportives. "Nous avons pris en charge plus de 500 habitations situées dans les zones reculées, en les dotant de panneaux solaires faute de pouvoir les raccorder au réseau d'électricité. Il y a aussi une cinquantaine de familles qui vont bénéficier de citernes de gaz P35 qui peuvent tenir 15 jours", a-t-il énuméré. Et au wali de poursuivre : "On a également recensé tous les besoins des populations de ces zones pour lesquelles des opérations ont été identifiées et un programme a été arrêté. Elles seront immédiatement lancées pour pouvoir les achever avant le 31 décembre prochain. On compte lancer prochainement d'autres opérations qui seront réalisées d'ici 2021. On a d'autres projets qu'on a classé en 3e position, comme l'AEP, le gaz, l'électricité, le désenclavement, l'électricité agricole, la réhabilitation des établissements scolaires." Au terme de cette visite, une rencontre avec les représentants du mouvement associatif a été tenue pour recueillir les préoccupations et les problèmes des citoyens qui portent essentiellement sur la sécurité, la santé, le logement rural, l'AEP, l'électrification rurale et agricole, l'emploi, la mise en service du bureau de poste de Mérine, la dégradation de l'état des routes et le raccordement de l'ensemble des communes à la fibre optique.